Avec Free Guy, l’acteur canadien Ryan Reynolds confirme qu’il est devenu l’une des stars les plus bankables du cinéma américain. Un tournant opéré grâce à des films tels que Buried ou Deadpool. Décryptage d’une carrière qui a pris le temps de se lancer, mais semble désormais inarrêtable.
Ryan Reynolds : des premiers rôles basés sur son physique
Qu’il semble loin le temps où Ryan Reynolds n’était choisi que pour sa tête de premier de la classe et dans des bluettes sentimentales ! Après des participations dans des séries télévisées telles que X-Files ou Un toit pour toi, on lui propose assez rapidement des premiers ou seconds rôles dans des films d’action ou des comédies. Son credo pendant près de dix ans. On le retrouve ainsi dans Petite arnaque entre amis, Espion mais pas trop !, Blade : Trinity, le remake d’Amityville ou Un jour peut-être. Des succès souvent confidentiels au box-office, dans lesquels il incarne le gendre idéal ou le beau gosse de service, au sourire enjôleur, ne craignant pas de jouer avec son image et avec le ridicule. En 2009, le film La Proposition, comédie romantique avec Sandra Bullock, rapporte plus de 160 millions de dollars rien qu’aux États-Unis et fait de Reynolds une tête d’affiche respectable et respectée.
L’échec de Green Lantern, catalyseur de sa carrière
C’est donc tout naturellement qu’on lui propose le rôle-titre de Green Lantern de Martin Campbell, blockbuster de super-héros qui sera un immense fiasco public et critique. Ryan Reynolds finira par s’en moquer lui-même quelques années plus tard dans Deadpool. Pour l’heure, l’acteur prend une leçon d’humilité et décide de choisir ses scénarios différemment. Il joue aux côtés de Denzel Washington dans Sécurité rapprochée et en 2012, dans le hui -clos asphyxiant Buried de Rodrigo Cortes, lui conférant une certaine crédibilité dramatique. Avec la comédie noire The Voices de Marjane Satrapi, Reynolds confirme de plus en plus son envie de se distinguer. Ces projets multiples et variés conduisent 20th Century Fox à lui confier le film Deadpool. Un anti super-héros spin-off de la saga X-Men qu’il prend un malin plaisir à interpréter, alors que son visage est masqué quasiment tout le long du film. Un succès au box-office international, de même que sa suite, Deadpool 2, faisant de Ryan Reynolds le nouveau nabab de Hollywood.
Ryan Reynolds, acteur libre
L’acteur décide alors de miser principalement sur le second degré et l’autodérision, quels que soient ses rôles suivants, jouant même avec un Pokemon dans Détective Pikachu. Il a désormais la réputation d’un comédien sympathique, drôle, athlétique et facile d’accès, tout en choisissant sérieusement ses films. Régulièrement, il n’hésite pas à y subir coups et blessures, incarnant à la fois un héros sacrificiel et masochiste, mais qui demeure cool en toutes circonstances. Il meurt rapidement dans Life : Origine inconnue, se fait castagner dans le diptyque survolté Hitman and Bodyguard, joue les gros bras séducteurs dans Six Underground de Michael Bay. Et dans Free Guy, il découvre que son monde est celui d’un jeu vidéo dont il est un des rouages et qu’il va devoir sauver. La recette Ryan Reynolds ne fait que commencer, d’autant qu’on l’attend dans une demi-douzaine de films jusqu’en 2023.
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