Avec Le Parc à chiens, Sofi Oksanen délivre un nouveau cauchemar issu de sa Finlande natale. L’autrice de Purge continue de fasciner ses nombreu·x·ses lecteur·ice·s, grâce à son écriture incisive et percutante et des thématiques toujours aussi dérangeantes et addictives.
Sofi Oksanen, une autrice qui ne laisse pas indifférent
Issue d’une double culture finlandaise et estonienne par ses parents, Sofi Oksanen choisit la Finlande et l’Europe de l’Est comme toiles de fond de ses romans. À la manière d’une Amélie Nothomb, elle opte pour des thématiques qui peuvent parfois provoquer le malaise et ce, dès son premier livre. Dans Les Vaches de Staline, elle raconte en effet l’histoire tragique d’une jeune femme souffrant de troubles du comportement alimentaire et de la migration estonienne en Finlande. Dans le second, Baby Jane, deux femmes lesbiennes en couple en viennent à s’entredéchirer.
Mais c’est le roman Purge qui va la faire connaître dans le monde entier. Un titre choc pour un récit qui ne l’est pas moins. Sofi Oksanen nous plonge une nouvelle fois en Estonie, à la rencontre entre une vieille femme désabusée et d’une plus jeune, obligée de se prostituer pour le compte de la mafia russe. Un roman âpre et vénéneux entre violence, abus sexuels et rédemption qui a obtenu le Prix Fémina étranger 2010 et le Prix du roman Fnac.
Le Parc à chiens, un roman mystérieux
Quatre ans après Norma, Sofi Oksanen redonne de ses nouvelles et son moral ne semble aller guère mieux. Dans Le Parc à chiens, on se retrouve dans un jardin public de Helsinki en 2016. Mais à la volupté se succède le malaise, quand une femme s’assied à côté d’une autre. Elles se connaissent. Elles ont été amies, mais se vouent désormais une haine sans borne. Surtout, elles savent tous leurs secrets les plus intimes dont Sofi Oksanen va se faire l’écho.
Entre la Finlande et l’Ukraine et dans un monde où les femmes doivent marchander leur corps, l’autrice signe un roman fébrile dans la droite lignée de Purge.
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Parution le 7 avril 2021 – 540 pages