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On a testé pour vous Hades sur PS5
Véritable carton auprès du public et immense succès critique depuis sa sortie en septembre 2020 sur PC et Nintendo Switch, Hades, le rogue-like en 2D isométrique de Supergiant Games, s’apprête à débarquer sur consoles next-gen. L’occasion de proposer un test pour les retardataires qui seraient passés à côté du phénomène !
Si vous n’avez pas encore eu l’occasion d’y jouer, vous en avez forcément entendu parler. Dès sa sortie en septembre 2020, Hades s’impose comme l’un des meilleurs titres de l’année. Il est d’ailleurs logiquement désigné comme jeu indépendant de l’année lors de la cérémonie des Game Awards, pour ne citer que l’un de ses innombrables prix, ô combien mérités. Vous l’aurez compris, l’intérêt de ce test ne sera pas de savoir si l’on a affaire à un bon ou à un mauvais jeu, mais plutôt de savoir s’il est toujours aussi agréable à parcourir une manette de Xbox Series ou de PS5 en main, la deuxième option ayant été retenue ici.
Mais avant de se plonger dans le gameplay ou la technique, revenons tout de même sur ce qu’il se passe dans au fin fond de l’enfer. Vous y incarnez Zagreus, fils du dieu des morts Hades. Et comme tout bon adolescent, il est temps de se faire la malle, quel que soit l’avis de papa. Vous voilà donc parti pour une ascension qui vous conduira jusqu’à la surface de la Terre, bien aidé par plusieurs dieux de l’Olympe, qui voient d’un très bon œil cette trahison familiale.
Et si le titre a particulièrement été salué pour son gameplay et sa direction artistique sublime, nous y reviendrons, Hades brille aussi par ses dialogues. Chacune de vos morts vous ramènera devant votre imposante figure paternelle, qui ne manquera pas de moquer vos échecs, toujours avec une réplique différente. Il en sera de même pour tous les différents personnages que vous allez croiser, encore et encore, à force de multiplier les runs, rogue-like oblige. De quoi adoucir le côté forcément répétitif de la mécanique, en vous récompensant de nouveaux dialogues toujours plus savoureux les uns que les autres, et particulièrement bien joués, accent britannique en prime.
Une mécanique de rogue-like et des touches de RPG bienvenues
Car il faut tout de même être clair. Si le jugement est unanime devant Hades, le titre ne s’adresse pour autant pas à toutes les joueuses et joueurs. Au-delà de l’exigence du gameplay, qui vous demandera de nombreuses heures avant d’être parfaitement maîtrisé, la mécanique rogue-like, qui vous encourage à répéter un très grand nombre de fois l’exercice avant d’arriver au bout de l’histoire, pourrait en décourager plus d’un.e. En revanche, les puristes du genre seront comblé.e.s, tant les possibilités sont infinies au niveau du build que vous allez déterminer à chaque run.
C’est bien là que réside tout l’intérêt du jeu. Multiplier les runs pour trouver la bonne formule : l’arme qui vous convient le mieux après les avoir toutes débloquées en accumulant les heures de jeu, les techniques que vous préférez privilégier (classique, zone, distance ou dash), qui seront chacune incarnée par un dieu de l’Olympe, et enfin, les bonus à privilégier avant chaque salle. Et si les mécaniques sont un peu exigeantes, notamment pour la rapidité d’exécution demandée et pour la difficulté à rester lucide dans des affrontements très dynamiques et chargés en animations visuelles, le sentiment de progression est plutôt rapide et satisfaisant.
Concernant le parcours, il sera toujours le même, ou plutôt dans le même ordre. En revanche, toutes les salles que vous allez traverser sont générées de manière procédurale. La position des monstres, des pièges et la disposition générale sera donc complètement aléatoire, et ne vous laissera donc pas travailler vos astuces de positionnement.
Il faudra toujours s’adapter rapidement à l’environnement pour venir à bout de l’ensemble des créatures, avant de passer à la salle suivante, et ainsi de suite. Certaines salles sont occupées par des Boss qui sont (la plupart du temps) plutôt abordables. Il est, à mon avis, plus simple de comprendre le pattern de mouvements de d’attaques d’un boss, que de gérer une salle entière remplie de dizaines de monstres qui s’accumulent et se déplacent dans tous les sens.
Plus les runs s’accumulent, plus la maîtrise se fait sentir. Les sensations de jeu sont rapidement addictives et le dynamisme global du jeu, son rythme parfaitement balancé entre des affrontements rapides et de courtes phases de build, permettent d’accumuler les heures de jeu sans s’en rendre compte. Le succès de ce gameplay est donc intimement lié à la technique, qui sur PS5, est encore plus au point.
Plus beau, plus fluide !
Si vous avez testé Hades pour la première fois au moment de sa sortie sur Nintendo Switch, le passage sur PS5, ou sur Xbox Series, risque d’être un peu violent. N’hésitez pas à vous mouiller un peu la nuque avant de démarrer, tant le passage de 30 à 60FPS, sur un jeu aussi dynamique et rythmé, change vraiment la donne. En plus de la fluidité, qui restera comme l’atout principale de ces versions consoles next-gen, le passage à la 4K rend évidemment aussi un bel hommage à cette direction artistique sublime.
Les représentations des différents dieux de l’Olympe sont absolument magnifiques et particulièrement inspirées, ce qui est loin d’être une mince affaire lorsque l’on s’attaque à des images aussi millénaires. Et que dire de l’ensemble des décors, là encore sublimes, qui correspondent parfaitement au ton de la narration, pour livrer un univers cohérent de bout en bout. Enfin, les animations visuelles, que ce soit pour les attaques de notre héros Zagreus ou pour les attaques des différents ennemis, sont très réussies, et participent grandement au dynamisme d’ensemble, au même titre que la musique.
Difficile donc de trouver quelque chose à redire de ce portage parfaitement réussi par Supergiant Games, si ce n’est que pour l’occasion, on aurait adoré découvrir un petit contenu en plus, qui aurait sûrement permis d’attirer quelques fidèles de plus vers ces versions next-gen.
Ce qu’il faut retenir :
– Direction artistique unique et sublime
– Gameplay exigeant, dynamique et addictif
– 4K et 60 FPS apportent un vrai plus
– Pas de contenu supplémentaire pour ces versions next-gen