Décryptage

The Good Place, la série métaphysique : pourquoi c’est culte ?

17 février 2021
Par Lucie
The Good Place, la série métaphysique : pourquoi c'est culte ?

Diffusée aux États-Unis sur la NBC en 2016 et popularisée en France sur Netflix, la série The Good Place sort enfin en DVD le 23 février. Une comédie humaniste en quatre saisons qui a su trouver immédiatement son public, grâce à un savant mélange d’absurde et de profondeur.

Un sujet original et (im)pertinent

Après sa mort, une jeune femme se retrouve au Bon Endroit (l’équivalent du Paradis). Mais elle se rend compte qu’on la confond avec une homonyme. Car Eleanor est loin d’avoir eu une vie vertueuse. Elle va devoir tout faire pour que personne ne s’aperçoive de cette méprise, quitte à prendre des cours intensifs de morale et d’éthique…

Le point de départ de The Good Place installe le spectateur directement dans un univers coloré et résolument joyeux, envoyant régulièrement balader le bon goût et le politiquement correct. Car Eleanor et ses acolytes sont loin d’être des anges en ce Paradis bariolé, trop parfait pour être honnête.

*nous sommes au bon endroit

Des fausses pistes en pagaille

L’un des points forts de The Good Place est en effet de surprendre continuellement. Tandis qu’on s’attend à une comédie pure à tendance romantique, la fin de la première saison laisse bouche bée avec un twist inattendu rabattant toutes les cartes. Dès lors, la série va devenir un véritable tourbillon d’émotions.

Si le rire demeure à chaque épisode de la série, elle se transforme petit à petit en un manuel de métaphysique mettant l’humain au centre de tout. Qu’est-ce qu’être une bonne personne ? Comment s’améliorer durablement ? Existe-t-il de bonnes actions purement désintéressées ? Qu’est-ce que le libre arbitre ? Faut-il avoir peur de la mort ? Autant de questions existentielles auxquelles la série s’efforce de répondre, à sa manière. Car derrière les gags, une profondeur bienvenue apporte une touche régulière de réflexion et de mélancolie, au fur et à mesure que les personnages se débattent dans leur condition d’âmes damnées.

Un casting inclusif qui s’amuse

The-Good-Place-Saison-4-Blu-raySi chaque personnage a sa propre folie douce, les producteurs de The Good Place ont délibérément choisi un casting métissé, où chacun peut se retrouver. Aux côtés de Ted Danson en faux ange-vrai démon (ou l’inverse) amoureux des humains, on suit la pétillante Kristen Bell, révélée dans Veronica Mars, la Britannique d’origine indienne Jameela Jamil, l’Afro-Américain William Jackson Harper, également vu dans Midsommar, le Canadien d’origine philippine Manny Jacinto et l’Américaine D’Arcy Carden dans le rôle de Janet, entité capable d’exaucer tous les souhaits.

Une vraie fin émouvante

Plus qu’une série sur le bien ou le mal, The Good Place traite de différents sujets tels que l’amitié, l’amour, la tolérance, l’acceptation de la finitude, le tout avec une bonne humeur égale. Que l’on soit en Enfer, sur Terre, au Purgatoire ou au Paradis, tout est mis en place pour que l’on suive les six personnages principaux sans se poser de question, sans voir venir l’inéluctable fin.
Car The Good Place a également le bon goût de savoir finir. Là où tant de séries ont raté leur ultime épisode, celle-ci se termine de la plus émouvante des manières. Une fin douce qui boucle la boucle et achève de donner à cette comédie métaphysique, le statut de série culte.

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Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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