Vous ne comprenez pas pourquoi tout le monde parle de ce film ? Vous ne connaissez pas cette fameuse réplique ou n’avez pas vu cette incroyable scène ? Pas d’inquiétudes, chaque mois, on vous aide à y voir plus clair et on vous explique en 4 points pourquoi c’est culte. Ce mois-ci, retour sur la saga de Robert Zemeckis, Retour vers le Futur, qui fêtera bientôt ses 40 ans.
Une trilogie qui a marqué son temps
40 ans, nom de Zeus ! Traverser les époques n’est pas une mince affaire, même pour un long-métrage ! Le film subit les répercussions du temps, ses effets spéciaux paraissent obsolètes, l’image est terne… Pourtant, certaines œuvres voient se succéder les années et vieillissent comme un bon vin. De ses personnages, à son histoire – où passé et présent sont intimement liés – en passant par ses répliques devenues cultes, Retour vers le futur s’affirme en tant qu’œuvre intemporelle. Monument des années 80, le long-métrage aura marqué les esprits de la jeunesse du monde entier. Des jouets à foison, une attraction dans le parc Universal, tout ce qui entoure cette saga devient de l’or ! Bien que pensé à l’origine comme un film unique, la fin ouverte offerte par le premier opus, fait de Retour vers le Futur un film à succès amenant à une saga culte.
Petit retour en arrière, afin de poser les bases : en 1985, Marty McFly, adolescent américain moyen vivant de petits boulots, habite chez ses parents dans une banlieue pavillonnaire. Son ami scientifique un peu barré, Doc, vient lui montrer sa nouvelle invention, une voiture permettant de voyager dans le temps. Mais, Doc ayant subtilisé le plutonium (indispensable à son fonctionnement) à des terroristes, il se fait assassiner sous les yeux de Marty. Celui-ci, sous la panique, va actionner la machine involontairement, et se retrouver propulsé en 1955, année où ses parents ne sont encore que lycéens. Durant son périple, chacune de ses actions seront guidées par plusieurs enjeux : provoquer la rencontre de ses propres parents (pour ne pas compromettre sa propre naissance), sauver la vie de Doc, et bien entendu, revenir en 1985. Grâce à un humour décomplexé et à un scénario inventif, Retour vers le futur rencontre un énorme succès l’année de sa sortie. Les producteurs envisagent alors deux suites qu’ils n’avaient, initialement, pas prévu de tourner.
Deux suites valent mieux qu’une !
Les deux autres films se permettent d’explorer de nouvelles époques. Pour le second volet, le titre prend tout son sens avec une excursion en 2015 ! Le concept et l’ambiance de son prédécesseur sont ici respectés. Le long-métrage met en avant une aventure drôle et entraînante dans laquelle les conséquences de nos actes sur l’avenir sont plus perceptibles.
Tourné en même temps que son prédécesseur, le troisième et dernier épisode prend place dans le Far West, en 1885. Un changement de ton radical pour un travail non moins conséquent de la part de l’équipe. Le film contient d’importantes références au western (notamment à ceux de Sergio Leone, ou encore de Clint Eastwood) et conclut d’une très belle manière la trilogie. En somme, ces deux longs-métrages, sortis avec à peine un an d’intervalle, propulseront la saga et l’érigeront au rang de culte.
La DeLorean, un symbole ultime
Nous en parlions plus tôt, tout ce qui touche de près ou de loin à la saga de Robert Zemeckis se transforme en or. Alors quand le réalisateur choisit le modèle très particulier de la DeLorean Motor Company, la DMC-12, pour en faire sa machine à voyager dans le temps, il est loin de se douter qu’il va transformer le destin de cette voiture. Unique modèle produit par la marque (dont elle prendra le nom), la DeLorean ne rencontre pas, à l’époque, un grand succès – du fait de son design trop original et son moteur capricieux. Il n’en sera créé qu’environ 9000 modèles, une rareté qui fera d’elle un modèle prisé par les collectionneurs ! On pourrait se dire qu’il s’agit du meilleur coup de pub pour la DMC, dont la valeur de la voiture avoisine aujourd’hui les 50 000 dollars, mais la société a fermé ses portes en 1982, soit 3 ans avant la sortie du premier film. Ce n’est donc qu’en 2017 que la production de DeLorean a repris, et on peut sans nul doute assurer que c’est grâce à la popularité amenée par le film, aujourd’hui indissociable du modèle. Plus qu’un accessoire de la trilogie, la voiture du Doc est aujourd’hui l’emblème des fans de la saga, si bien que certains l’achètent dans l’objectif de la transformer en réplique parfaite de la célèbre « Time Machine ».
Au delà de la DeLorean, c’est un myriade d’objets qui vont marquer la pop-culture, notamment avec le second volet, truffé de goodies en tout genres qui se veulent inoubliables, allant des baskets Nike qui se lacent toutes seules, au fameux hoverboard !
La simplicité au service d’une belle histoire
Si la trilogie Retour vers le futur est devenue une référence de la pop-culture, à l’instar de Star Wars ou bien d’Alien, il est un point sur lequel les films de Robert Zemeckis divergent des autres cartons Science-Fiction des années 80. Là où les Ridley Scott et autres George Lucas placent leurs protagonistes dans des univers lointains peuplés de vaisseaux, robots et autres créatures… Marty McFly, en revanche, vit lui une situation bien plus proche de notre réalité : il n’est qu’un simple ado vivant en banlieue, propulsé dans une histoire qui le dépasse. Ce point de détail, signature des productions de Steven Spielberg (producteur exécutif de la trilogie), permet alors au spectateur de s’identifier facilement à celui-ci, et de ne pas être rebuté par un univers dans lequel il doit s’investir.
L’attention portée aux détails est aussi un point sur lequel la trilogie de Robert Zemeckis se distingue. En effet, année après année, les fans de la saga continuent de dénicher des éléments soulignant des passerelles entre les personnages, les lieux, et les époques, mettant parfois en lumière de véritables easter eggs !
En somme, Retour vers le futur, c’est tout ce qu’il faut pour faire un bon film et raconter une belle histoire, mais, c’est surtout une saga qui continue de passionner depuis maintenant, presque 40 ans.