Depuis le premier film de la saga Star Wars sorti en salles en 1977, les fans du monde entier suivent avec passion les aventures de la famille Skywalker. Devenue nonalogie composée de trois trilogies étalées sur trois temporalités, la saga a également vu ses aficionados évoluer au fur et à mesure des décennies. Décryptage du phénomène alors que l’on célèbre ce lundi 4 mai, la Journée internationale Star Wars !
Star Wars : le règne de la trilogie originelle
Quand il imagine l’univers Star Wars, George Lucas semble le seul à croire en son potentiel puisqu’il imagine dès le départ qu’il faudrait neuf films pour le raconter. S’il a le vent en poupe grâce au succès d’American Graffiti et la création de la société d’effets spéciaux Industrial Light & Magic, l’annonce d’un space-opera en chantier ne fait pas grand bruit à Hollywood. Espace et cinéma se résument alors en bluettes populaires façon Star Trek ou en films intellos à la 2001 : l’Odyssée de l’Espace. Aucune firme de jouets ne se bat pour obtenir la licence Star Wars et personne ne mise sur son succès au box-office. Mais quand le film sort en salle, c’est la ruée. Un nouvel espoir engrange les millions de dollars et la Star Wars mania commence.
Si les deux suites, L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi, ne rencontrent pas le même succès dantesque, la trilogie obtient instantanément le statut culte. Tant et si bien que les fans sont sans cesse en demande. Avec les années, la trilogie développe un nombre croissant d’admirateurs. Dont une bonne partie de femmes, grâce à la Princesse Leïa, personnage fort et indépendant, adepte du blaster. En attendant la trilogie préquelle annoncée dès le début des années 1990, George Lucas fait patienter tout le monde avec la ressortie des trois premiers films, en version dépoussiérée et avec des effets spéciaux dernier cri. Mais les enfants d’alors devenus adultes, en veulent plus.
Un renouveau des fans
Ils l’auront, avec La Menace fantôme, premier volet de la nouvelle trilogie abordant l’ascension du futur Dark Vador. Nous sommes en 1999 et les fans répondent présents en masse. Mais les premiers retours sont peu encourageants. En cause, un scénario jugé bâclé, des acteurs peu empathiques et un personnage, Jar Jar Binks, qui provoque un rejet monstre. L’Attaque des clones poursuit sur cette lancée et les premiers fans décrochent. D’autres, au contraire, attirés par les effets spéciaux spectaculaires, s’intéressent à la saga intergalactique et découvrent les premiers volets. La Revanche des Sith parvient à redresser la barre et retrouver un regain d’intérêt auprès des admirateurs de la première heure, pensant trouver là le tout dernier film consacré à Star Wars.
Star Wars & Disney : génération désenchantée ?
Comment réunir anciens et nouveaux fans ? Telle est la question que s’est posée la firme Disney, nouvelle propriétaire de l’œuvre de George Lucas, retiré dans son ranch. Avec l’aide d’une nouvelle trilogie, qui réunirait vieille garde et sang neuf. Une fausse bonne idée ? Avec Le Réveil de la Force, J.J. Abrams aux commandes, réunit les vétérans (Mark Hamill, Harrison Ford et Carrie Fisher), impose une héroïne aux origines mystérieuses et un droïde facétieux et mélange le tout, à grand renfort de nostalgie. La sauce prend (deux milliards de recettes mondiales), une nouvelle génération découvre Star Wars et les anciens des deux précédentes trilogies suivent en chœur.
Mais un temps seulement. Les Derniers Jedi et L’Ascension de Skywalker déçoivent une partie du public. Si les scores restent élevés, ils sont en deçà des prédictions. En cause notamment, des scénarios écrits au fur et à mesure et non conçus comme une trilogie globale. La prochaine, attendue pour 2022 et garantie sans Skywalker, réconciliera-t-elle tout le monde ? Que la Force soit avec les fans !
