Vous ne comprenez pas pourquoi tout le monde parle de ce film ? Vous ne connaissez pas cette fameuse réplique ou n’avez pas vu cette incroyable scène ? Pas d’inquiétudes, chaque mois, on vous aide à y voir plus clair et on vous explique en 4 points pourquoi c’est culte. Et ce mois-ci, à l’occasion de la sortie DVD de Doctor Sleep, le nouveau chapitre de Shining, on revient sur ce chef-d’œuvre de Stanley Kubrick.
1. Un classique de l’horreur
Shining est sorti il y a 40 ans et pourtant, il continue de faire figure de référence quand on parle de films d’horreur. Toute la puissance du film réside dans sa capacité à nous emmener avec cette famille, dans cet hôtel isolé, en proie à la folie du gardien, Jack Torrance (Jack Nicholson).
Le côté paranormal est apporté par la présence du fils, Danny, qui possède le shining : il voit des scènes et des personnages du passé, et sent que l’endroit regorge de phénomènes inexplicables. On pense entre autre aux deux jumelles qui apparaissent au détour d’un couloir, ou encore au torrent de sang qui se déverse à travers un ascenseur. Le spectateur se sent donc habité par un malaise croissant, qui devient de plus en plus palpable et visible à l’écran.
2. Une bande originale oppressante
S’il y a bien un élément que Kubrick ne néglige pas dans ses films, c’est bien la musique. Il apporte un soin tout particulier à celle-ci, et pour cause : la réalisation de la bande originale de Shining est confiée à Rachel Elkind et Wendy Carlos. On se souvient du menaçant Dies Irae, version électronique du titre du même nom, qui laisse entendre moults bruits et voix fantomatiques. Le spectateur est directement plongé dans l’ambiance, et ce dès le générique du film. Le réalisateur n’hésite pas non plus à piocher abondamment dans la musique contemporaine, et notamment chez Penderecki. Ses vapes musicales, parfois désynchronisées et toutes aussi angoissantes, peuplent Shining, et accentuent l’aspect « aliénation » du long-métrage.
3. Encore et toujours Stephen King
Si Shining était adapté d’un roman de Stephen King, il en est de même pour Doctor Sleep : ce dernier se veut tiré du roman éponyme sorti en 2013.
Cependant, la relation entre les deux hommes est loin d’être harmonieuse : Stephen King déclarait à la sortie du film « C’est un film réalisé par un homme qui réfléchit trop et ne ressent pas assez ». Il regrette que le scénario trahisse le roman, compare Wendy Torrance (interprétée par Shelley Duval) à une « screaming machine ». Effectivement, nombreuses sont les différences entre le texte initial et le travail de Kubrick.
Il refusera même d’apparaître au générique du film car pour lui, le thème le plus important du livre est qu’un bon père peut se transformer en un monstre à cause de l’abus d’alcool (plus tard, il dira même que le livre est en partie autobiographique).
4. Come play with us, Danny
Force est de constater que Danny n’a pas eu envie de continuer à jouer. Le tout jeune acteur Danny Lloyd, alors âgé de 6 ans, est retenu lors d’un casting. Ce sera sa seule et (quasi) unique expérience dans le monde du cinéma. Aujourd’hui âgé de 47 ans, il est professeur de biologie dans le Kentucky, et vit, comme il l’énonce, « une vie normale ».
Ce n’est donc pas lui qui prête ses traits au Danny devenu adulte dans Doctor Sleep, mais Ewan Mc Gregor. On y suit un personnage alcoolique, qui ne semble pas avoir très bien digéré le traumatisme de l’hôtel Overlook…