L’Instant Point Pop à la Fnac c’est le rendez-vous cinéma/série TV incontournable. Au programme de cette émission mensuelle : Philippe Guedj, journaliste du Point, nous présente une série ou un film événement. Ce mois-ci, il s’agit d’un long métrage dont la sortie s’est fait attendre : le septième film de James Gray, Ad Astra. Annoncé comme un croisement entre 2001 l’Odyssée de l’espace et Apocalypse Now, il fait la part belle à un Brad Pitt au sommet de son art…
L’Instant Point Pop à la Fnac c’est le rendez-vous cinéma/série TV incontournable. Au programme de cette émission mensuelle : Philippe Guedj, journaliste du Point, présente une série ou un film événement. Ce mois-ci, il s’agit d’un long métrage dont la sortie s’est fait attendre et qui a beaucoup fait parler : le septième film de James Gray, Ad Astra. Et pour cause : annoncé comme un croisement entre 2001 l’Odyssée de l’espace et Apocalypse Now, sur fond de Gravity, il fait la part belle à un Brad Pitt au sommet de son art…
De quoi ça parle ?
Après La nuit nous appartient, The Lost City of Z, ou encore The Yards, James Gray se lance à nouveau dans un long métrage ambitieux. Ad Astra est un space opera intimiste, réunissant les mêmes qualités que ses deux modèles avoués : Apocalypse Now et 2001 : l’Odyssée de l’espace, à savoir, nous en mettre plein la vue, tout en chamboulant nos tripes et nos synaspes. Nous sommes dans un futur proche et nous suivons l’astronaute Roy McBride (Brad Pitt), chargé par son administration de retrouver son père Clifford (Tommy Lee Jones), un scientifique égaré seize ans plus tôt du côté de Neptune, alors qu’il effectuait une mission de recherche sur l’existence extra-terrestre. La Terre est à présent menacée par des sucharges électriques dévastatrices qui perturbent le système solaire. Celles-ci proviennent mystérieusement de la station de Clifford McBride…
La relation père-fils, thème récurrent chez James Gray
Cinéaste obsédé par la question de l’héritage paternel et de la douloureuse condition de fils, James Gray inscrit ces thématiques dans des scènes spatiales à couper le souffle, qui ne rougissent jamais de la comparaison avec Gravity et Interstellar. On retiendra entre autres séquences marquantes du film, l’intermède sur la Lune, première étape du périple de Roy McBride et théâtre d’une sidérante course-poursuite digne d’une scène d’attaque de diligence au Far West.
Un voyage initiatique porté par la performance de Brad Pitt
Comme les héros d’Apocalypse Now ou du roman Au coeur des ténèbres de Joseph Conrad, Roy McBride entame un long voyage à la recherche d’un homme reclus dans sa folie qu’il s’agit de neutraliser, campé par un Tommy Lee Jones bien perché. Une mission cruciale pour un astronaute au bout du rouleau, hanté par l’absence de son père, et qui recherche, lui aussi, un sens à son existence.
Atmosphérique comme du Kubrick, cérébral comme du Tarkovski, mais aussi à l’occasion mouvementé comme du Michael Bay, Ad Astra nous laisse en apesanteur par la beauté de ses images. Sans oublier l’intensité mélancolique de Brad Pitt, son principal atout…