En 2012, c’est dans ces mêmes pages virtuelles à propos de musique bien réelle, que nous qualifions Michael Kiwanuka de « futur de la soul ». Sept ans plus tard, à l’heure où son troisième album est sur le point de paraître, on persiste et on signe tant le chanteur britannique a su prouver, sur scène comme en studio, qu’il n’était pas qu’un simple buzz du moment. Explications !
En 2012, c’est dans ces mêmes pages virtuelles à propos de musique bien réelle, que nous qualifions Michael Kiwanuka de « futur de la soul ». Sept années plus tard, à l’heure où son troisième album est sur le point de paraître, on persiste et signe tant le chanteur britannique a su prouver, sur scène comme en studio, qu’il était tout sauf un buzz du moment.
Coup d’œil dans le rétro, sans effet retro
En 2012 (on vous en parlait déjà), ce chanteur aux souches culturelles et familiales ougandaises, âgé d’une grosse vingtaine à l’époque, fit une entrée remarquée dans le paysage musical. Citant de concert, Tim Buckley, Dylan comme références, tout autant que Bill Withers, Terry Callier, Jon Lucien (et tout pleins d’autres), journalistes, critiques et médias se bousculaient déjà au portillon pour la voix et la qualité de songwriter que le jeune londonien portait en plus de sa guitare folk.
Grosses ventes et succès immédiat pour ce jeune mec qui se rêvait en guitariste de jazz mais laissé à la porte de la Royal Academy Of Music (un genre de conservatoire national) quelques années avant la parution de son premier tour de force, l’album Home Again. Un album déjà très mûr, inspiré et sans les reflets et artifices néo-vintage dans lesquels s’enferment beaucoup de groupes et artistes actuels catalogués soul.
Bis repetita
Puis ce fut une pause, longue de 4 ans (et pleine de doutes apparemment) avant que la jeune pousse confirme l’essai. Love & Hate, paru en 2016 fut non seulement un surprenant virage en termes de production, de couleur, de son… Mais un énorme succès là encore. Un nouveau braquage des âmes qui verra cette fois-ci le presque trentenaire se faire ouvrir les portes, non pas du pénitencier, mais celle de l’Amérique fondatrice de sa musique et des courants musicaux dont il tire l’inspiration (Blues, Soul, Gospel…).
Collaboration avec des gros bonnets (Kanye West notamment), titres utilisés dans des séries à succès (Big Little Lies, Atlanta, Empire…), ce deuxième album, confirme le coup d’essai et tourne à la consécration. On y voit l’un des grand moments musicaux de la décennie, ce type d’album-référence sur lesquels on se repenchera dans le futur… Sans aucun doute.
Troisième round
Un petit peu moins d’attente cette fois, mais pas moins de réflexion, ni de grands questionnements pour Kiwanuka. Ce nouvel opus prévu pour la fin octobre a été annoncé par surprise au début de l’été. Un titre en ligne, puis deux, puis un troisième tout récemment. Brillants et peut-être moins mélancoliques que le répertoire de l’album précèdent. Chacun dans leur jus, ce qui nous est donné à entendre pour le moment est très, très alléchant. Toujours bien entouré (Danger Mouse, Tom Mish), Kiwanuka signe donc un nouveau chapitre qui s’annonce comme vous l’aurez compris après ce petit exposé, superbe. Une fois encore.
Dans une récente interview, celui qui dit avoir eu beaucoup de mal avec le succès fulgurant et l’envers du décor des réseaux sociaux, a avant tout pensé ce nouvel album pour le format double vinyle (4 faces) et non pas une simple suite de titres découpables à volonté. Rien de surprenant en provenance de cet artiste que l’on sait aimant, sincère, complet et entier.
L’album Kiwanuka sera publié le 25/10/2019. Il est disponible en six formats différents : CD, CD deluxe, CD édition limité signé, double vinyle couleur exclu fnac, double vinyle classique & K7.
Ne perdez pas votre temps à chercher des places pour le concert de Michael Kiwanuka à la salle Pleyel en novembre 2019, c’est sold-out depuis des semaines. On peut le regretter à titre personnel, mais si on considère la chose d’un autre point de vue, on pourrait aussi se réjouir de l’épatant succès du garçon tant sa musique et l’œuvre qu’il construit est remarquable.
