Canon est venu rejoindre Fuji et Polaroid sur le marché des appareils photo et imprimantes « instantanés ». La gamme Canon Zoemini prouve ainsi que les géants de la photo veulent profiter du regain d’intérêt pour cette pratique ludique et décomplexée – et apporter leur savoir-faire technologique en la matière. On décrypte.
Une nouvelle approche
A la mi-mai, Canon lance deux nouveaux appareils, les Zoemini C et S, et une imprimante. Trois produits qui viennent positionner le fabricant japonais dans le monde de la photographie instantanée, jusqu’alors trusté par Fuji avec son système Instax et Polaroïd. Canon a fait des choix importants avec cette nouvelle gamme : d’abord sur la technologie d’impression, elle a réalisé son système avec Zink (pour « Zero Ink »), dont le papier est recouvert de microcristaux sur lesquels les couleurs sont posées par chaleur.
Indéchirables, étanches et ne souffrant pas de traces de doigt, les clichés pris avec les Zoemini restent donc longtemps du même éclat. Côté praticité, les Zoemini sont des appareils très légers et compacts mêlant les approches : on peut tout aussi bien imprimer les clichés réalisés que les enregistrer sur la carte mémoire, pour les conserver sur son disque dur. Le modèle S peut en outre être synchronisé avec l’application Canon Mini Print pour des retouches et des photomontages originaux (comme la mosaïque qui permet de réaliser une photo grand format à partir de neuf petites), à réaliser avant impression.
Des appareils qui se distinguent
Les Zoemini C ont un capteur de 5 mégapixels, contre 8 pour les Zoemini S, qui disposent en plus d’une fonction imprimante Bluetooth autonome et d’un flash annulaire anti yeux rouges. Ils viennent tous deux concurrencer les stars actuelles de la photographie instantanée, que sont les Fuji Instax Mini (qui est également déclinée en version avec fonctions numérique, le Fuji Instax Square SQ20), et les Polaroid OneStep 2, (qui possèdent également une variante haut de gamme, disposant de l’enregistrement vidéo, le Polaroid Snap Touch). Si Polaroid, revenant dans le marché, utilise également une technologie Zink quant à l’impression, tel n’est pas le cas de Fuji, qui avec le système Instax, propose un tirage argentique « à l’ancienne ». Entre les deux, une question de goût esthétique, et aussi de porte-monnaie, les pellicules étant à un prix différent d’un format à l’autre.
Les imprimantes ne sont pas en reste
Alors que se développe de plus en plus les imprimantes photos portatives (en Bluetooth, comme les Selphy de Canon), le marché de l’instantané connaît une petite révolution avec la présence, chez les trois fabricants principaux, de petits appareils portatifs permettant l’impression d’instantanés. Il n’a jamais été aussi facile d’éditer sur papier les photos prises au téléphone portable, voire avec votre compact ou hybride, si tant est que celui-ci dispose d’une synchronisation avec votre smartphone.
En quelques secondes, les imprimantes Zoemini, Hp Sprocket, Instax Share SP-3, Kodak Photo Printer Dock et Polaroid Zip, nous offrent des souvenirs de moments instantanés, grâce à une technologie qui bluffe toujours autant. Si leurs caractéristiques sont variables d’une marque à l’autre, toutes offrent une portabilité qui peut parfaitement en fait un accessoire de voyage ou de sortie, à condition bien sûr de prévoir quelques consommables, au cas où l’inspiration nécessite des dizaines de sorties papier !
