On a joué à Yoshi’s Crafted World

Parfait pour débuter les jeux de plateformes

Cela faisait longtemps que j’attendais un jeu plus familial sur Nintendo Switch. Un jeu qui pourrait s’adapter à tous les niveaux et qui pourrait être partagé pour créer quelques souvenirs vidéo ludiques en famille. On peut également y jouer en solo, évidemment, mais le mode coopératif reste bien plus sympathique et facilite quelques manipulations in-game.

Dans Yoshi’s Crafted World, il y a deux modes de jeu : le mode relax et le mode classique. Le premier ajoute de petites ailes sur le dos du dinosaure afin de faciliter le gameplay et ne pas risquer le game over trop facilement. Le second, quant à lui, porte bien son nom : un mode de jeu classique pour vivre le jeu de plateformes simplement. Même si le jeu parle de « joueurs plus expérimentés » sur ce mode, on parle simplement d’un « joueur » tout court. Il permet de vivre le jeu dans toute sa difficulté (aussi basse soit-elle) et de profiter des niveaux pleinement.

L’objectif du jeu est de résoudre des puzzles divers et variés, tout en avançant au travers des plateformes et des perspectives, grâce aux œufs que Yoshi peut récupérer sur son chemin. Ces œufs, on les attrape de différentes manières : en avalant des ennemis (grâce au bouton B), en sautant pour cogner des blocs œufs (grâce au bouton A) ou en se réfugiant près d’une fleur à œufs. Comment lancer ces œufs me direz-vous ? Grâce au bouton X, où il vous suffira de viser ce que vous voulez toucher avec le joystick. Des commandes assez simplistes finalement qui rendent le jeu très accessible aux initiés ou aux débutants.

Explorer, collecter et collectionner

Pour parler un petit peu du scénario, nous nous trouvons sur l’île merveilleuse des Yoshis, dont le grand bonheur réside dans son soleil. Composé de 5 gemmes, il ne peut continuer de briller uniquement si elles sont toutes présentes. Or, le sorcier Kamek et Bowser Jr., le fils du bien connu Bowser, jalousent le bonheur des Yoshis et convoitent ce soleil si brillant et apaisant. Tellement que le soleil, exaspéré par ces mauvaises ondes, décide d’éparpiller ses gemmes à travers les mondes : 16 mondes très exactement, divisés chacun entre 2 et 4 niveaux.

C’est là que la phase d’exploration commence, et permet d’apprécier toute l’originalité de Yoshi’s Crafted World. Les mondes diffèrent véritablement les uns des autres, et disposent d’une direction artistique léchée qui en met plein les yeux au joueur. Un univers papercraft, cartonné, qui regorge d’ingéniosité. On se retrouve parfois sous l’océan, parfois au milieu d’une multitude de gâteaux, et parfois au cœur d’une mine de diamant. Il y en a pour tous les goûts à travers le monde, et cela pousse ainsi la curiosité du joueur vers une exploration complète de ce que le jeu a à offrir.

Enfin, le véritable challenge réside dans ce qu’on appelle le « 100 % ». Un objectif : tout récolter, tout collecter et tout collectionner ! Chaque niveau dispose de 3 types d’items à collecter : les pièces jaunes, les pièces rouges et les fleurs souriantes. Il vous faudra également terminer le niveau avec une barre de cœurs totalement remplie. L’originalité du jeu réside aussi dans le fait que chaque niveau peut se jouer en recto, puis en verso ! Vient alors la collecte de Tipoochys (des mini-Poochy, que nous avions découvert dans Yoshi’s Woolly World) dans le mode verso, ce qui représente un item de plus ! Pour finir, côté collection, Yoshi peut se parer de tenues diverses et variées que l’on achète dans des sortes de machines à capsules à travers le jeu, et encore, on parle de 173 tenues différentes ! Il y a ainsi de quoi s’occuper dans ce Yoshi’s Crafted World, lui offrant une durée de vie tout à fait acceptable si vous visez le 100 %.

De la détente assurée

Parlons peu, parlons bien, mais qu’est-ce qu’il est mignon ce Yoshi’s Crafted World ! Déjà, rien que son principal protagoniste est connu pour être un des personnages les plus mignons de tout Nintendo. Quand on entre dans le jeu, on plonge directement dans une atmosphère colorée, adorable, sans aucune prise de tête, et c’est très rafraîchissant ! On rêve un coup, le temps d’une partie rapide ou prolongée, et on retombe dans un univers enfantin qui détend.

Petit bémol qui ne l’est qu’à moitié : la musique. Elle est guillerette, carrément fluette, et se pare de diverses flûtes et clochettes… Cela colle à l’univers du jeu mais c’est très vite répétitif. C’est un reproche que l’on pourrait faire au jeu, c’est de ne pas avoir adapté la musique selon les différents niveaux ou mondes explorés, pour favoriser encore plus l’immersion et la détente.

Un autre bémol cependant, qui ne le sera peut-être pas pour certains, c’est une certaine lenteur dans le jeu. On doit prendre son temps, et cela se ressent. Il y a peu de contre-la-montre, sauf dans certains défis dédiés, mais le jeu reste très généreux, laissant parfois jusqu’à 5 minutes pour retrouver les Tipoochys par exemple (alors qu’en soit, cela prend 2 minutes et demi maximum, sauf si vous prenez vraiment le temps de regarder le paysage en verso). Mais bon, cette lenteur se justifie par le public visé : les débutants ou les casual gamers, toujours à la recherche de simplicité et d’accessibilité. Ce n’est pas non plus un défaut majeur, je pense qu’il ne gênera que les plus pressés d’entre vous. Sinon, il ne me reste plus qu’à vous dire : détendez-vous !