Nous traversons, décidément, des moments sombres dans le monde de la musique. Andy Anderson, l’ancien batteur de The Cure, s’est éteint le 26 février après un long combat contre le cancer. Enfant terrible de la batterie, le rythme et le rock dans la peau, Andy Anderson a offert ses talents de batteur au service des plus grands. Une carrière riche en rebondissements que l’on ne peut que saluer.
The Cure, une année brève mais intense
Clifford Leon Anderson est né le 30 janvier 1951 à West Ham, au Royaume-Uni. Il atteint l’âge adulte quand le punk-rock obtient ses lettres de noblesse (un beau paradoxe me direz-vous) et commence à devenir un batteur réputé, sous un nouveau jour, un nouveau nom : Andy Anderson. Le chemin de la vie avançant, il collabore avec plusieurs artistes avant d’être repéré en 1983 par Robert Smith, le chanteur de The Cure. Une année intense de travail musical se dessine, à coup de grosse caisse et de cymbale crash, Andy Anderson participant notamment au single bien connu « The Lovecats », au cinquième album The Top, et au live Concert : The Cure Live. Tellement intense que le rythme poussait Anderson hors de ses limites, il devenait imprévisible, jusqu’à la confrontation qui mit fin à sa collaboration avec le groupe en 1984.
Des collaborations avec des artistes de tous horizons
Cela n’a pas empêché le batteur de rebondir rapidement. Sa réputation n’était plus à refaire, et il fut sollicité par les plus grands comme Iggy Pop, Peter Gabriel, Isaac Hayes, Jeffrey Lee Pierce ou encore les Sex Pistols. Plusieurs styles s’entremêlaient avec tous ces artistes, et chacune de ces collaborations a poussé Andy Anderson à explorer de nouveaux genres. Sa carrière s’est éteinte en solo après un ultime projet qui venait clore la boucle musicale à laquelle il avait dédié sa vie. Un musicien talentueux, qui suivait son instinct en permanence et sentait la musique du bout de ses doigts avec un sens du rythme inégalable. Un grand nom de la batterie qui s’envole, plus rock que jamais.
