C’est indéniable, les super-vilains fascinent. À l’image des Lex Luthor et autre Joker érigés en icônes de la pop culture en dépit de leur morale plus que douteuse. Mais peu arrivent à la cheville de Venom en termes d’intensité et de monstruosité. À l’occasion de la sortie, le 10 octobre, du film qui lui est consacré, portrait d’un personnage hors-norme, dérangeant… et tellement captivant !
Bagage indésirable
Venom est un symbiote d’origine extra-terrestre ramené par Spider-Man lors de l’événement Guerres secrètes en 1984. Il s’agit d’une créature parasite qui fusionne avec son hôte en formant autour de lui un « costume vivant ». Après s’être d’abord attaché à Peter Parker, il jettera son dévolu sur Eddie Brock, collègue du tisseur de toiles. Se nourrissant du cancer de son hôte, Venom deviendra alors l’antagoniste absolu de l’homme araignée (qu’il mettra d’ailleurs régulièrement en échec).
Son apparence monstrueuse – mâchoire disproportionnée, longs crocs, langue fourchue et musculature impressionnante – en fera un adversaire particulièrement retors. Bien que « mauvais », Venom est pourtant doté d’un certain code de conduite. Il tue les gens qu’il considère comme criminel et ne protège que ceux qu’il considère comme innocents. Un code d’honneur très subjectif, certes. Au fil de ses aventures, il deviendra l’un des personnages les plus populaires de l’univers de Spider-Man, au point de détrôner le jeune Peter Parker dans le cœur de certains fans !
Anti-héros mais pas trop
Venom connaîtra plusieurs hôtes au fil de son histoire, chacun apportant sa spécificité au symbiote. Il aura même une descendance particulièrement dégénérée. Le plus connu de ses « enfants » étant le bien nommé Carnage, considéré comme encore plus méchant que Venom ! Tuant par pur plaisir sans aucune considération pour qui que ce soit, Carnage devient l’ennemi de son père. C’est dire la place complexe et paradoxale que Venom entretient dans l’univers Marvel.
À la fois monstre et sauveur, créature destructrice et parfois rédemptrice, c’est un personnage qui interroge profondément les notions de bien et de mal. Et l’adoration que lui vouent ses fans témoigne du culte ambigu qu’il suscite. S’il n’est pas à proprement parler une glorification du mal, Venom renvoie chacun à sa part sombre, à ses instincts les plus inavouables. En soi, la recette idéale pour un héros de cinéma….
Maudite pellicule
Le projet d’un film sur Venom hantait depuis longtemps les couloirs des grands studios. Longtemps jugé irréalisable avant l’arrivée des effets spéciaux numériques, le long-métrage Venom est peu à peu devenu un phantasme de fans. Alors lorsque la nouvelle tombe en 2007 que Venom figurera parmi les méchants du film de Sam Raimi, Spider-Man 3, la communauté explose de joie… avant d’exploser de rage. Piteusement incarné par Topher Grace (certes pas aidé par un scénario très faible), ce Venom est bien loin de la créature complexe des comics.
La sortie prochaine du film de Ruben Fleischer (réalisateur de Bienvenue à Zombieland) est donc très attendue. Il s’agit de réparer l’affront fait au symbiote ! Et c’est l’intense Tom Hardy qui aura la lourde charge de relever le défi d’incarner Eddie Brock dans un film calibré pour un grand public… Un numéro d’équilibriste impressionnant tant le caractère horrifique et violent de Venom fait partie de son ADN.
Rendez-vous en salle le 10 octobre pour vous faire votre opinion !
Decouvrez cette série
