Décryptage

Halloween fête ses 40 ans en grande pompe avec le retour de Michael Myers

16 octobre 2018
Par Camille J.
Halloween fête ses 40 ans en grande pompe avec le retour de Michael Myers

Au pays du slasher, bien nombreux sont ceux que l’on a oubliés. Mais s’il y a bien une franchise qui a su résister, c’est l’indémodable Halloween ! Avec 40 ans d’existence et un nom qui a lui seul suscite l’effroi, Michael Myers est de retour cette année pour célébrer la fête des morts comme il se doit. Avant de replonger dans l’horreur, on revient sur l’histoire de la saga…

40 ans, presque jour pour jour

Bien relancée depuis la saga Scream de Wes Craven en 1996, les origines du slasher commencent véritablement avec Halloween, la nuit des masques de John Carpenter, en 1978. Rien de plus normal que cette suite de Halloween sorte en salle pour le 40e anniversaire de la première nuit des masques, le 24 octobre 2018. Même si la décence aurait voulu qu’il sorte à une date bien mieux choisie (et non loin !), en respectant la tradition du film d’horreur qui sort le 31 octobre, jour de la fête de Halloween. Ce n’est peut-être pas une coïncidence puisque l’original est sorti le 25 octobre 1978 soit presque 40 ans jour pour jour. Une nuit d’effroi qui a fait couler beaucoup de sang à l’époque et qui continue de passionner aujourd’hui les plus grands amateurs que nous sommes.

Un nom unique pour une nouvelle (et peut-être ultime) suite

Tout simplement nommée Halloween, elle n’a pas besoin de se donner un nom ou un numéro comme les autres, comme si c’était la seule et unique suite valable (à voir si cela sera le cas). D’ailleurs, elle se déroule 40 ans après le premier film de John Carpenter en 1978, et ne prend volontairement pas en compte les autres volets, car il s’agit en fait du onzième film de la franchise ! Inépuisable, celle-ci compte Halloween 2 de Rick Rosenthal (1981), Halloween 3, le sang du sorcier de Tommy Lee Wallace (monteur sur le premier) (1982), Halloween 4, le retour de Michael Myers, de Dwight H. Little (1988), Halloween 5, la revanche, de Dominique Othenin-Girard (1989), Halloween 6, les origines, de Joe Chapelle (1995), Halloween 20 ans après, de Steve Miner (1998), Halloween résurrection de Rick Rosenthal (2002). Sans oublier les remakes réussis, par le disciple éduqué Rob Zombie, Halloween (2007) et Halloween 2 (2009). Pour ce onzième chapitre, on retrouve David Gordon Green à la réalisation.

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Où en étions-nous restés ?

Petit rappel pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire. Elle est bien simple, comme souvent, mais d’une efficacité redoutable, comme souvent aussi. Le légendaire Michael Myers, qui vient de tuer sa grande soeur, s’enfuit de l’asile psychiatrique dans lequel il a passé son adolescence. Bien décidé à répandre de nouveau la terreur autour de lui, il retourne dans sa ville natale et traque durant toute la nuit de Halloween, de jeunes étudiantes insouciantes, papillonnant dans la nostalgie des années 70. Laissant pour seule survivante Laurie Strode, en charge de baby-sitting cette nuit-là, dans une maison voisine.

[Spoiler alert] À la fin de l’original, Michael se prend plusieurs rafales de revolver par son psychiatre, le Dr Sam Loomis (Donald Pleasance), qui apparaît dans quasiment tous les films de la franchise jusqu’à sa mort en 1995, et qui, de toutes évidences, n’a pas fait un très bon boulot. Le film s’achève sur l’image vierge de l’emplacement de Michael, présumé mort. Mais comme tout bon tueur en série qui se respecte, il survit aux balles et à sa chute du balcon de la maison, et disparaît, sans une égratignure, laissant Laurie et Sam, désemparés, de nouveau dans la peur qu’il revienne.

Où reprenons-nous ?

affiche-hallo-okLe nouveau film reprend 40 ans plus tard. On y retrouve Michael Myers, âgé de 60 ans, de nouveau interné. L’histoire ne dit pas encore s’il a été arrêté pour ses crimes connus ou si, comme beaucoup de tueurs en série, le hasard et un heureux concours de circonstances ont fait qu’il se retrouve quand même dans cet asile, malgré lui. Quoi qu’il en soit, on le retrouve enchaîné, prêt à donner une interview face caméra à une équipe de petits curieux. Et ce qui devait arriver, arriva… Des crimes similaires reprennent et le suspect numéro 1 s’échappe une seconde fois de l’asile. À croire que la sécurité n’est décidément pas de première nécessité dans ce genre d’institution.

Mais qu’à cela ne tienne, on peut compter sur Laurie Strode, interprétée par l’inégalable Jamie Lee Curtis, qui attend depuis 40 ans le retour de son bourreau pour enfin assouvir sa vengeance, que l’on espère méticuleusement préparée. On est d’avis que la Scream Queen n’a plus envie de crier, mais que maintenant il est temps pour elle d’agir.

Pour l’heure, on ne sait toujours pas si cette suite prendra en compte la révélation absurde des 9 autres films, qui certifie que Laurie Strode, de son vrai nom Angel Myers, a été adoptée par la famille Strode, lorsque son frère Michael Myers a assassiné sa famille. Celle-ci ignorant tout avant le second film. Espérons que ce nouveau chapitre fasse donc table rase de cette information, et reprenne incognito là où on l’a laissée.

Mais alors, qu’est-ce qui a changé en 40 ans de franchise ?

Halloween 2018Pour commencer, les acteurs ont bien vieilli, et Nick Castle surnommé The Shape (puisque l’on ne voit que sa silhouette) rempile de nouveau sous le masque de Michael Myers, prolongeant d’une certaine façon le mythe du tueur immortel, vieux il est vrai, mais ce joli clin d’oeil saura être apprécié. (Tony Moran jouait les dernières scènes de Myers en 1978). Bien que cela reste peu probable, il se peut que nous entendions enfin la voix de Michael Myers dans cet opus, jusqu’alors inconnue.

On y retrouve une Jamie Lee Curtis (59 ans), qui signe son grand retour parmi les morts, et qui reprend son rôle fétiche de Laurie Strode, baby-sitter à ses heures perdues et toujours en deuil de la perte de ses amis qui se sont fait massacrer par Mike (pour les intimes) en cette fameuse nuit de l’horreur.

Jamie Lee est une habituée du plateau puisqu’elle apparaît dans Halloween, Halloween 2, Halloween 20 ans après et Halloween résurrection. C’est également une habituée du milieu, puisque sa mère n’est autre que Janet Leigh, la célèbre victime, (dans la fameuse scène de la douche) de Norman Bates dans Psychose, d’Alfred Hitchcock. Janet apparaît d’ailleurs dans Halloween 20 ans après, avec sa fille et également dans Fog, un autre film signé John Carpenter (également avec sa fille).

À noter également le retour de John Carpenter à la production, mais également à la bande son, qu’il avait déjà signé pour la première nuit des masques ainsi que la deuxième et troisième.

blumhouse-okÀ la production, on retrouve la société Blumhouse qui trace son petit bout de chemin dans l’ombre, très assurément en ne produisant que du bon (entres autres, The Mirror de Mike Flanagan, la saga Insidious, la saga American Nightmare, Get Out de Jordan PeeleSplit de M. Night ShyamalanHappy Birthdead de Christopher Landon et dernièrement l’excellente série, Sharp Objects). Elle est en train de passer maîtresse dans le positionnement de films psychologiques et c’est tout naturellement qu’elle produit donc Halloween. Ne dit-on pas qu’un film d’horreur est un bon film d’horreur s’il exploite la psychologie du tueur ?

Et comme le disait si bien Rob Zombie pour Halloween 2 : en chacun de nous se cache une part d’ombre, la plupart des gens savent s’en éloigner mais certains se laissent consumer jusqu’à devenir le mal absolu. Alors, est-ce que Halloween 2018 va réinventer la légende ? Réponse le 24 octobre prochain.

Article rédigé par
Camille J.
Camille J.
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