Combien de fois, on se retrouve devant un spectacle magnifique la nuit, que l’on aimerait immortaliser avec une photo qui marquera les esprits, autant que le spectacle qui régale nos yeux…. Mais… il y a un « mais ». Le résultat est bien souvent décevant voir, ne correspond pas du tout avec ce que l’on a vu… Mais pourquoi ce maudit appareil photo qui m’a coûté si cher, n’est pas capable de faire ce que je veux ?!
Les photos que l’on fait la nuit sous souvent décevantes voir ignobles, pour une raison très précise et qui n’a rien de mystérieux, en définitive. Et l’appareil photo, n’est en rien coupable de notre déception !
Pour mieux le comprendre il est nécessaire de prendre conscience du travail que doit entreprendre l’appareil photo. Celui-ci, qui n’est qu’un simple outil mis à notre disposition, enregistre la lumière pour capter le moment qui nous a tant émerveillé cette si magnifique nuit.
Le problème se situe sur la notion même de photo de nuit. La nuit il y a très peu, voir pas du tout, de lumière. L’appareil photo a pourtant besoin de lumière… Il va se trouver confronter à deux difficultés majeures.
1. Le manque de lumière, comme déjà évoqué.
2. Le fait que la lumière ne soit pas uniforme. Cela veut dire que l’on a souvent des zones très faiblement éclairées et d’autres plongées dans l’obscurité totale. Comme par exemple une rue qui ne serait éclairée que par les lampadaires, par exemple.
Alors comment faire ? Est-ce possible de réussir les photos de nuit en toutes circonstances ? C’est possible ! Mais… c’est aussi une affaire de compromis…
L’appareil photo va avoir pour lourde tâche de mesurer la lumière et de trouver le juste milieu… Et c’est souvent un équilibre fragile pour reproduire exactement ce que l’on a vu. C’est là où se trouve toute la difficulté.
Il faut savoir que l’appareil mesure la lumière par un capteur qui découpe l’image que l’on regarde en plusieurs zones, il établit ensuite une moyenne de toutes ces zones pour faire la photo. Un peu comme si l’on prend une feuille de papier et que l’on y tracerait des lignes horizontales et verticales. Chaque zone va servir à établir une moyenne, qui va ensuite être utilisée pour évaluer la lumière ambiante.
Le résultat que va produire l’appareil photo va dépendre de la qualité du capteur vis à vis du bruit numérique, mais aussi des performances de l’appareil photo sur la mesure de la lumière. Sans oublier que le résultat dépendra aussi de ce que l’on photographie.
On a bien souvent envie de laisser faire l’appareil photo en tout automatique et d’exiger de lui le meilleur… Il fera du mieux qu’il pourra. Alors comment faire pour immortaliser le magnifique couché de soleil sur la plage de Copacabana de ses dernières vacances ? Suivant le matériel, les choses changent…
Pour les appareils photo compacts et les bridges :
Ces appareils photos embarquent souvent un mode « photo de nuit » qui prépare l’appareil photo aux conditions difficiles qu’il va rencontrer.
Comme il n’y a pas beaucoup de lumière il va prendre une pose lente pour ainsi capter la lumière, dans un laps de temps plus ou moins long. Attention l’usage du mode nuit ne garantie en rien le résultat. Il est juste la garantie que l’appareil photo va se trouver préparer à cette situation difficile. Mais si l’appareil photo n’a pas assez de lumière, il ne le dira pas…
Pour palier aux déconvenues il est préférable de poser l’appareil photo sur un support quelconque pour prendre la photo. Il existe des petits trépieds, très pratiques et facilement transportables qui permettent de fixer l’appareil photo compact presque n’importe où.
Certains appareils de cette catégorie permettent de faire des réglages plus fin, pour dépasser les aléas du tout automatique. Au lieu de laisser l’appareil photo évaluer la lumière disponible tout seul, on peut utiliser un mode de mesure qui nous laisse la liberté de choisir la zone qui va servir de référence pour cette mesure de lumière. Mais attention l’usage de ce mode nécessite un peu d’expérience ! Mais ça tombe bien le numérique est parfait pour ça !
Pour les appareils photo reflex :
C’est avec ce genre de matériel que l’on aura le maximum de possibilités pour réussir ses photos en toutes circonstances. Avec un reflex on peut aussi le laisser en tout automatique, pour ne pas se compliquer l’existence ou si l’on a pas le temps de faire les réglages nécessaires. Mais on peut aussi passer soit en mode manuel, soit utiliser un mode de mesure de lumière évolué qui va nous laisser choisir la zone sur laquelle on va se baser pour prendre la photo (le mode SPOT).
Dans ce cas c’est vous qui évaluer la présence de lumière. C’est à mon sens le seul moyen de réussir ses photos de nuit.
Ici aussi l’usage du trépied est hautement recommandé, pour parfaitement stabiliser l’appareil photo et ainsi éliminer les risques de flou de bougé. Le temps d’exposition peut être particulièrement long, plusieurs dixaines de secondes par exemple. Ce qui rend l’usage du trépied obligatoire.
Un appareil photo en mode automatique va avoir tendance à trouver une sorte de moyenne « standard » de la lumière. Exemple : si on photographie une feuille A4 à moitié blanche, et à moitié noire, l’appareil photo va en déduire que la moitié blanche est très éclairée, et que la moitié noire est très sombre. Il va donc équilibrer ce noir et blanc, par… du gris !
Et le gris n’est pas forcément adapté à la photo de nuit ! L’idéal de la photo de nuit c’est d’avoir des noirs profonds et des zones éclairées, correctement exposées.
Sortir du tout automatique, est la seule manière d’obtenir le résultat escompté, même si l’on a le dernier appareil photo en date, qui coûte très cher. Cela demande un peu d’expérience, mais au bout du compte, cela en vaut largement la peine.
Les marques font des efforts en intégrant une électronique toujours plus performante, et des nouvelles technologies capables de nous sortir des situations les plus difficiles, mais rien ne peut remplacer l’oeil humain dans ce domaine, comme dans bien d’autres. Alors vous savez ce qu’il vous reste à faire !
