LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Sylvie B. (La Varenne-St-Hilaire). Jean-Philippe Domecq, né en 1949, est romancier et essayiste polémiste. Ce petit livre est à part dans son œuvre. C’est le chagrin d’un homme profondément marqué par la mort tragique de son amie la philosophe, psychanalyste et romancière Anne Dufourmantelle en juillet 2017.
L’Amie, la mort, le fils
Le coup de cœur de Sylvie B. (La Varenne-St-Hilaire)
Jean-Philippe Domecq, né en 1949, est romancier et essayiste polémiste. Ce petit livre est à part dans son œuvre. C’est le chagrin d’un homme profondément marqué par la mort tragique de son amie la philosophe, psychanalyste et romancière Anne Dufourmantelle en juillet 2017.
L’accident
Anne possède une maison de vacances à Ramatuelle dans le Var. Chaque année, elle a l’habitude avec son mari et ses enfants d’y recevoir quelques amis et leur famille. Dès le titre, on connait l’argument du livre. Un après-midi, comme souvent Anne et sa sœur avaient pris la voiture et emmené les cinq adolescents de la maisonnée à la plage. Mais le drapeau était rouge, la mer méditerranéenne, habituellement calme en été, peut être dangereuse. Trois adolescents imprudents se sont fait emporter. Les secours sont prévenus, mais sans attendre Anne se jette à l’eau, tous les enfants seront ramenés sains et saufs, mais Anne a le cœur fragile et l’effort a été violent, elle décède sur la plage, d’une crise cardiaque.
Ceux qui restent
Le narrateur Jean-Philippe Domecq est un ami d’Anne, il est le père d’un des enfants. Il revient dans ce livre sur cet évènement funeste qui a bouleversé sa vie et celle de son entourage. Il nous raconte les faits, il nous parle de son amie morte en un vibrant hommage. Mais il parle surtout à ceux qui restent. Ils sont nombreux à souffrir de son absence : la famille d’Anne, tous ses patients sans thérapeute, tous ses lecteurs qui la suivaient dans ses romans, tous ses collègues et amis dans ses deux métiers, et le fils de l’auteur. En effet, celui-ci a eu la vie sauve, grâce au sacrifice d’Anne, mais il doit avancer, faire sa vie malgré ce poids immense.
C’est une réflexion sur la mort, sur l’absence, mais aussi sur l’amitié et sur la culpabilité de ceux qui restent. L’auteur tente de mettre en pratique l’adage « on a eu de la chance de l’avoir connu », dans un style dépouillé mais plein de délicatesse. Le livre est lumineux comme la personnalité de la défunte. Malgré la noirceur du sujet, il donne courage et force.
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Parution le 6 septembre 2018 – 128 pages
L’Amie, la mort, le fils, Jean-Philippe Domecq (Thierry Marchaisse) sur Fnac.com
Aller + loin : Souviens-toi de ton avenir d’Anne Dufourmantelle : le passé au présent
