Vous n’en avez peut-être pas encore entendu parler et pourtant, son introduction va bouleverser le paysage mondial de l’informatique et des objectés connectés. D’ici 2021, la norme d’adresse IP va basculer vers une nouvelle norme, l’IPV6. Une évolution indispensable pour garantir la neutralité du net, et continuer à accompagner le développement du tout connecté dans nos habitats.
Qu’est-ce que la norme IP ?
La norme IP (pour Internet Protocol) est plus souvent rencontrée par les amateurs de configuration informatique sous la forme d’adresse IP. Il s’agit d’une séquence de caractères permettant d’identifier une connexion à un réseau. À ce jour, c’est la norme IPv4 (pour version 4), avec quatre séquences de chiffres (par exemple XXX.XXX.XXX.X), qui est utilisée universellement… pour le moment.
Quelle différence entre IPv4 et IPv6 ?
Créée au tout début du monde informatique, la norme IPv4 permet d’héberger au maximum 4,29 milliards d’adresses IP. Un chiffre respectable, mais qui fait pâle figure à côté de la norme IPv6 ! Composée de 8 blocs de 4 caractères (lettres majuscules ou chiffres), l’IPv6 permet d’offrir plus de 360 sextillions d’adresses IP ! Bien assez pour accueillir tous les objets connectés de la planète, des classiques smartphones ou tablettes jusqu’à l’éclairage connecté ou les enceintes type Google Home ou HomeKit d’Apple.
Pourquoi l’IPv6 est un enjeu crucial ?
La capacité de création d’IP hors normes de l’IPv6 est plus qu’attendue. D’ici 2020, moins d’un million d’adresses IPv4 seront encore vierges de tout accès, et les derniers accès coûteront très cher aux fournisseurs d’accès internet. Une menace pour la neutralité du net, qui pourrait empêcher les « petits » fournisseurs d’accès de continuer à opérer de façon fluide auprès de leurs clients. Si le déploiement de l’IPv6 est en cours (depuis 2007 chez Free, 2016 chez Orange), il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour pouvoir la proposer de façon systématique aux internautes français. Le compte à rebours est lancé !
