Xiaomi est la marque qui explose tout sur son passage en Chine. Elle distribue de nombreux produits high tech avec des prix agressifs, et compte bien se faire connaitre chez nous.
Dans l’univers de la téléphonie mobile, un nom cherche à se faire entendre. Avec près de 90 millions de smartphones vendus en 2017, Xiaomi s’est hissé jusqu’au top 5 mondial, aux côtés de Samsung, Apple, Huawei (Honor) et Oppo (OnePlus). Une ascension fulgurante pour une entreprise aussi jeune.
Le Phoenix chinois
Xiaomi est co-fondé en 2010 par Lei Jun (surnommé Steve Jobs…). C’est durant cette même année que l’entreprise développe sa surcouche Android appelé MIUI (prononcé « MI You Aie » à l’anglaise). Le premier smartphone de la marque, le Mi 1, sortira l’année suivante. Ce sont ces produits-ci qui vont contribuer à la grande notoriété de la firme, notamment du fait de leur bon rapport qualité/prix. Un crédo porteur pour Xiaomi et qui fonctionne puisque la marque ne cesse de croitre. Elle atteint pour la première fois la place de leader en tant que vendeur de smartphones en Chine au deuxième trimestre 2014, avec 15 millions d’unités écoulées.
Après d’autres nombreux tours de force, Xiaomi va cependant perdre de sa superbe, comme brûlé en plein vol en 2016. Le nombre de commandes passe de 70 millions à 40 millions en un an et Xiaomi se retrouve, en termes de vente, derrière ses confrères chinois. Une chute expliquée principalement par des problèmes logistiques engendrés par les très fortes demandes et un marché qui arrivait à maturité en chine. L’entreprise effectue alors une restructuration salvatrice qui lui a valu le surnom de « Phoenix chinois » grâce une croissance vertigineuse.
Voici le Xiaomi Mi Mix 2S, un smartphone au design frais. La caméra frontale est cachée en bas à droite.
De retour dans la course
Les bénéfices de Xiaomi passent essentiellement par la vente de produits et de services en ligne. Afin de consolider sa position et d’élargir son public, le fabriquant a décidé qu’il était temps de s’implanter dans de nouveaux pays européens, comme la France. Cela se passe par des boutiques physiques fortement inspirés par les Apple Store et par des partenariats avec des enseignes telles que la Fnac.
Si la marque est bien connu des technophiles, elle reste encore inconnue du grand public qui reste à conquérir. Lors de sa conférence à Paris le 23 mai, Xiaomi s’est focalisé sur quelques-uns de ses objets phares comme le Redmi Note 5 (199,9 euros), le Mi Mix 2S (499,99 euros) et une trottinette (349,99 euros). Trois produits au prix fracassants, au vu de leurs caractéristiques techniques, qui font déjà mouche. En effet, la marque a énormément insisté durant l’événement sur sa tarification : aucune marge bénéficiaire nette globale n’excédera les 5 % à partir de 2018. Face à ça, la concurrence a du soucis à se faire.
Photo prise lors de la conférence de presse de Xiaomi à Paris le 22/05/2018.
Le catalogue est assez large. On retrouve en plus de ces éléments des écouteurs (bluetooth), des casques, des enceintes sans fil, des téléviseurs, des ordinateurs portables, des vidéoprojecteurs et même des robots. Il est important de noter que, parmi les plus appréciés de la marque, on retrouve un cuiseur à riz (oui) ainsi qu’un purificateur d’air.
Les produits Xiaomi en arrière plan.
Une nouvelle aventure
Arrivée en Espagne en octobre 2017 à l’aide d’un Mi Store (nom de la boutique) à Madrid, la marque s’est déjà placée à la quatrième position, comme en Europe au premier trimestre 2018. Reste à savoir s’il réussira à s’imposer dans la durée, puisque la concurrence est rude dans le milieu de la mobilité, notamment sur l’entrée et le moyen de gamme avec Nokia, Wiko et Honor.