Ex « wonder boy » des lettres françaises et désormais quinqua engagé, Alexandre Jardin n’est jamais aussi en forme que lorsqu’il retrouve la « veine familiale ». Confirmation avec son nouvel opus dédié à sa mère…
Clan
Un peu d’histoire(s), d’abord… Dans la famille Jardin, on demande le père : Pascal, écrivain flamboyant et scénariste feu follet, qui n’a même pas pris le temps d’avoir 50 ans. Alexandre, fils émerveillé, lui a consacré l’un de ses « romans vrais » les plus fameux : Le Zubial, en 1997. Autre figure sulfureuse de ce clan imposant : le grand-père, Jean Jardin, ancien directeur de cabinet de Pierre Laval à Vichy. Là encore, Alexandre lui a dédié un livre : Des gens très bien (en 2011). Sauf que l’ouvrage est nettement plus cinglant. Troisième pièce (quoique deuxième, chronologiquement) de cette saga familiale : Le Roman des Jardin (2005), précisément. Autant dire que le prolixe Alex est taraudé par sa généalogie !
Maman
Il le prouve avec la publication de Ma mère avait raison, pierre angulaire de cette série de portraits. Puisque ce nouveau « roman » nous conte, cette fois, l’histoire de la mère d’Alexandre : une femme hors norme qui ose tout, source probable de la joie irréductible qui anime son fils depuis l’enfance. De fait, l’héroïne absolue d’Alexandre Jardin, dans sa vie comme dans ses bouquins, c’est elle : Stéphanie Jardin. Une « source jaillissante », dit-il. Et au-delà de la mort… puisqu’on l’a compris, l’écriture lui sert de toute évidence à cela : raviver l’éclat de ceux qui ne sont plus.
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Parution le 11 octobre 2017 – 216 pages