Paris, 1310. Des femmes s’organisent et prennent leur vie en main. On les appelle les « béguines ». Entre roman historique et récit intimiste, un livre étonnant et passionnant qui nous plonge au cœur d’un Moyen Âge pas si obscur…
Le club des bienfaisantes
Après avoir mis à nu un petit village lorrain marqué par les souvenirs de la Seconde Guerre mondiale dans son polar Le Jeu du pendu, Alice Kiner explorait dans La Vie sur le fil les méandres psychologiques d’une sculptrice-plasticienne sur un chantier de fouilles en Égypte. L’écrivaine nous emmène cette fois avec son nouveau roman La Nuit des béguines en plein Moyen Âge fréquenter cette communauté de « bienfaisantes ». Des femmes pieuses mais laïques, de tout âge, de toutes conditions qui vivent ensemble et paisiblement au cœur de Paris. Mais, un matin de 1310, une petite sauvageonne à la chevelure fauve échoue devant la porte du béguinage…
Des femmes fortes
Au béguinage, les femmes y entrent par désir de liberté. Elles étudient, travaillent, se racontent, vivent, aiment… Tordant le cou aux clichés qui font du Moyen Âge un univers d’hommes, Alice Kiner met en scène des femmes maîtres de leur destin.
Il y a Ysabel, la vieille sage qui connaît tous les secrets des plantes, Ade la jeune veuve tranquille qui copie le manuscrit interdit d’une béguine hérétique et aime à nouveau. Puis il y a Maheut la Rousse, l’écorchée vive, fuyant un ignoble mariage arrangé. Tout autour d’elles, les esprits s’échauffent. Un moine traque Maheut, le procès des Templiers bat son plein, une béguine va être brûlée. Au cœur de ce siècle sombre et belliqueux, les héroïnes lumineuses d’Aline Kiner se battent et se débattent. Leurs chemins singuliers rencontrent ceux de personnages historiques. L’écriture précise et vivace fait surgir une époque foisonnante et nous plonge dans la psyché de femmes en quête d’indépendance et de sérénité. Un roman résolument féministe et moderne.
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Parution le 24 août 2017 – 336 pages