Bourvil ou André Raimbourg de son vrai nom, aurait eu 100 ans aujourd’hui. Le « Fernandel normand » a marqué le paysage cinématographique français de ses frasques drolissimes et de son humour sans égal. Portrait de l’un des acteurs français les plus drôles de tous les temps.
Bourvil ou André Raimbourg de son vrai nom, aurait eu 100 ans aujourd’hui, le 27 juillet 2017. Le « Fernandel normand » a marqué le paysage cinématographique français de ses frasques drolissimes et de son humour sans égal. Portrait de l’un des acteurs français les plus drôles de tous les temps.
Des débuts modestes
André Raimbourg naît à Prétot-Vicquemare, en Normandie, le 27 juillet 1917. Issu du milieu agricole, il exerce un nombre incalculable de petits métiers : tour à tour boulanger, plombier, garçon de course, il se destine au départ à devenir agriculteur, puis instituteur. Garçon de chœur enthousiaste, il anime les fêtes de village en reprenant des chansons de Fernandel, ce qui lui vaudra le surnom de « Fernandel normand ». Il s’engage dans l’armée pour deux ans de service militaire dans le seul but de participer à la fanfare militaire : il joue à l’époque de l’harmonica, de l’accordéon et du cornet à pistons – ce dernier sera l’instrument privilégié pour la fanfare. L’homme orchestre se décidé à devenir artiste et participe au radio-crochet Les Fiancés de Byrrh, qu’il remporte. Il enchaîne ensuite les cabarets et music-halls sous le nom de Bourvil pour éviter les confusions avec son cousin germain, déjà dans le métier et ayant le même nom que lui… Bourvil est naît.
La reconnaissance, enfin
À partir des années 50, il devient reconnu dans le métier : le succès ne le lâchera plus jusqu’à sa mort en 1970. En 1952, il joue dans Le Trou Normand, de Jean Boyer, avec une toute jeune Brigitte Bardot, encore inconnue du grand public et qui deviendra une icône à la renommée internationale. Sous la caméra d’André Berthomieu (Blanc comme neige, Le cœur sur la main), d’Henri-Georges Clouzot (Miquette et sa mère) ou encore de Sacha Guitry (Si Versailles m’était conté…), il devient l’une des plus grande star de son époque. Accolyte presque attitré de Louis de Funès dans La Traversée de Paris (aux côtés de Jean Gabin, 1956) La Grande Vadrouille de Gérard Oury (1966) ou encore dans Le Corniaud. En 1968, suite à un accident de vélo pendant le tournage du film Les Cracks, il apprend qu’il est atteint d’un cancer du sang : il décide de le cacher aux gens de sa profession pour ne pas perdre l’appui des compagnies d’assurance. Il tourne à cette période Le Cerveau de Gérard Oury et aux côtés de Belmondo, L’Étalon de Jean-Pierre Mocky ou encore L’Arbre de Noël de Terence Young. Son dernier film sera Cloclo, de Georges Clair, quasi inconnu du grand public. Il repose au cimetière de Montainville aux côtés de son épouse, et reste l’un des plus grands acteurs du XXe siècle.