Véritable phénomène au Japon où les chiffres de ventes se comptent en millions d’exemplaires, Overlord débarque en France. Après la parution du manga et du dessin animé, l’univers d’Overlord se décline désormais en roman ! L’occasion de découvrir l’épopée fascinante et démesurée de Momonga, le joueur englouti par son jeu favori…
Game pas si over
Nous sommes en 2138, Yggdrasil est un célèbre jeu vidéo (un DMMO-RPG – Dive Massively Multiplayer Online Role Playing Game – pour être précis) qui donne l’impression de plonger en chair et en os dans un monde imaginaire. Mais il s’apprête à fermer définitivement. Il ne reste qu’un joueur en ligne, Momonga, un des plus illustres personnages d’Yggdrasil. Il y incarne un nécromancien mort-vivant extrêmement puissant. Au lieu d’être déconnecté à l’heure fatidique, Momonga est propulsé dans l’univers d’Yggdrasil. Le jeu est devenu sa réalité… À partir de cette situation, qui constitue certainement le rêve de certains gamers hardcore, Overlord nous entraîne sans répit, ni temps mort à la découverte d’un monde cruel et déroutant, peuplé de créatures fantastiques.
Le mal lui va si bien
Momonga n’est pas un personnage comme les autres. Son apparence est celle d’un grand squelette et cet aspect terrifiant correspond bien à son caractère… Car notre héros est un anti-héros ! Méchant, impitoyable et assoiffé de pouvoir, Momonga est loin du protagoniste classique. Son but est simple : conquérir le monde, imposer sa force. Des sentiments peu nobles mais parfaitement habituels dans un univers comme Yggdrasil, jeu de high fantasy autrefois très populaire. Cette virée au cœur du côté obscur ne laisse pas indifférent.
Immersion quand tu nous tiens
Que l’on se rassure, même les plus réfractaires aux univers de jeux vidéo trouveront avec ce roman de quoi se mettre sous la dent. L’intelligence de cette licence étant de miser sur une plongée (quasiment en apnée !) dans l’univers à la fois fascinant et horrifique du nouveau monde dans lequel se retrouve Momonga. Le style de ce light novel (comprendre un roman léger, donc plus simple et direct dans son style d’écriture) peut surprendre les non-initiés (grossièretés, langage parlé) mais il participe à l’entreprise d’immersion du projet. Les 500 pages de ces deux tomes réunis en un volume se lisent rapidement et se vivent comme une partie de jeu. Ajoutez à cela le soin apporté à l’édition avec une mise en page et de superbes illustrations, voilà un ouvrage des plus séduisants ! Il aura rarement été aussi simple de se laisser tenter par les ténèbres…
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Paru le 11 mai 2017 – 528 pages