LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Nicole G. (Boulogne Billancourt). Ne nous quittons pas nous embarque dans les années soixante, sur la côte atlantique, le temps d’un été. Madeleine de Proust garantie.
Ne nous quittons pas
Le coup de cœur de Nicole G. (Boulogne-Billancourt)
Ne nous quittons pas nous embarque dans les années soixante, sur la côte atlantique, le temps d’un été. Madeleine de Proust garantie.
Back in the sixties
Voilà un récit bien sympathique, couleur sépia, un brin nostalgique envers ces années 60, quand la plage était un terrain d’aventures où l’on traçait des circuits sur lesquels on faisait rouler des billes et avancer des figurines représentant les coureurs cyclistes du peloton du Tour de France. Sans smartphone, sans ordinateur ou console de jeu, on laissait libre cours à son imagination et chaque petit événement prenait une importance considérable et marquait nos esprits d’enfants à jamais.
Ces deux semaines de vacances annuelles sur la plage de Vieux Boucaut dans les Landes, le petit Jacquot les savoure auprès d’un père maître-nageur-sauveteur bénévole, Jeannot, sorte de héros d’une petite communauté d’estivants qui le craignent et le respectent. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il profite, Jeannot, de cette gloire récurrente, lui qui ferme sa station-service pendant les deux mois d’été pour occuper bénévolement cette fonction qui le transforme soudain en star. Alors, quand la famille Brel (oui, oui, celle du « grand » Jacques) débarque sur « sa » plage, il va tout faire pour les choyer et faire monter sa cote auprès des estivants et surtout des estivantes…
Ambiance estivale
On retrouve vraiment bien l’ambiance des plages du littoral atlantique avec leurs clubs Mickey et leur organisation bien rôdée, leurs habitués, leurs hiérarchies. On respire ce petit air de liberté que l’on a pu ressentir à hauteur d’enfant lorsque les plaisirs et les jeux étaient encore simples. On sourit face à la figure de ce Jeannot gonflé au narcissisme et on se prend à regretter le temps où il fallait attendre la parution des journaux pour avoir des nouvelles du monde…
Ne nous quittons pas fera une très agréable lecture estivale, allongé sur la plage à l’ombre de la cabane des maîtres-nageurs.
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Paru le 3 mai 2017 – 304 pages