Voici 30 ans que l’album phare, marquant un tournant dans la carrière des irlandais de U2, déferlait tel un raz de marée dans les charts. A cette occasion, le groupe part en tournée mondiale. Retour sur un album mythique du rock, « The Joshua tree ».
Un album clé dans la carrière de U2
Cinquième album du groupe, The Joshua Tree, (nom d’un cactus poussant dans le désert de Mojave) marque un véritable tournant dans la carrière des irlandais. Formé à la fin des années 70, U2 commence sa carrière en 1980, avec un premier album déjà très remarqué Boy. Si le groupe, dans la première partie des années 80, a déjà une très forte réputation et est l’un des groupes de rock phare de cette période, le succès de Joshua Tree va démultiplier la réputation du groupe, le faisant passer au rang de superstar mondiale. En l’espace d’un album, la célébrité du groupe passe à la vitesse supérieure faisant de lui LE groupe des 90’s.
La conception de la pochette est signée Steve Averill et les photos ont été prises par Anton Corbijn dans le désert de Mojave, là où pousse ce fameux cactus. Depuis cette photo, cet arbre était devenue un endroit cher aux fans de U2.
Enregistré entre le début de l’année 1986 et le début de l’année 1987, sous la houlette de Brian Eno et Daniel Lanois, The Joshua Tree est l’album des superlatifs. C’est que l’album regorge de tubes. Il contient 3 tubes planétaires : With Or Without You, I Still Haven’t Found What I’m Looking For et Where The Streets Have No Name.
À mi-chemin entre l’Amérique et leur Irlande natale
Les influences musicales de l’album sont fortement américaines. Il y a du gospel, du folk et du blues… Pour l’anecdote, ce serait Keith Richards que Bono a rencontré qui l’aurait initié au blues, lui conseillant d’écouter les John Lee Hooker et autre Robert Johnson… Mais Bono expliquait que si l’Amérique est au coeur de l’album musicalement, l’âme irlandaise est très présente par sa mélancolie.
Côté textes, la plume se fait plus lyrique et incisive à la fois. Avant de commencer l’enregistrement de l’album, Bono est parti avec sa femme pour une mission humanitaire dans un camp de réfugiés en Ethiopie. De cette expérience, il en tirera de nombreuses questions sur l’humanité. Les textes sont sombres. Que ce soit sur les ravages de la drogue (Running To Stand Still), la grève des mineurs sous l’ère Thatcher (Red Hill Mining Town) ou sur les mères qui ont vu leurs enfants disparaître sous les dictatures en Amérique du Sud (Mothers Of The Disappeared), l’album est un condensé de ce qui secoue Bono (et ses comparses) au plus profond. En voyageant, en rencontrant des gens lors de leurs tournées ou leurs différents projets, ils prennent conscience des souffrances qui secouent l’humanité.
Cet album a remporté deux Grammy Awards (Album de l’année et Meilleure performance rock) et a valu au groupe d’être en couverture du Times magazine au moment de la sortie.
Pas étonnant donc qu’il figure, à raison, tant par les ventes spectaculaires que par la qualité musicale comme un album incontournable. Le très prestigieux magazine Rolling Stone, le classait en 2003 à la 27ième place des 500 albums de tous les temps. Gilles Verlant et Thomas Caussé dans La discothèque parfaite de l’odyssée du rock souligne que cet album et ses tubes ont laissé une marque indélébile dans l’inconscient collectif rock.
Le groupe a décidé de partir en tournée pour fêter les 30 ans de l’album. ce sera la première fois que l’album sera joué dans son intégralité.
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