LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le livre de chevet de Nadine D. : « Les Disparus est un roman autobiographique qui raconte comment, enfant déjà, Daniel Mendelsohn s’interrogeait sur le sort de six des membres de sa famille disparus pendant la Shoah et dont la famille ne semblait pas connaître beaucoup de détails, comme c’était malheureusement souvent le cas. «
Les Disparus
Le livre de chevet de Nadine D. (Marseille)
Ce livre figure désormais dans le panthéon des œuvres qui m’ont passionnée ou (et) bouleversée. J’éprouve un attachement particulier et une admiration sans bornes pour son auteur qui a fait un travail de recherche inimaginable, et je dirai que cette admiration va également au traducteur car ce fut sans doute un travail particulièrement difficile…
Une énigme d’après-guerre
Les Disparus est un roman autobiographique qui raconte comment, enfant déjà, Daniel Mendelsohn s’interrogeait sur le sort de six des membres de sa famille disparus pendant la Shoah et dont la famille ne semblait pas connaître beaucoup de détails, comme c’était malheureusement souvent le cas.
À la recherche des disparus
À travers un périple qui le mènera des États-Unis à l’Europe, il va alors réaliser un véritable travail de fourmi, recherchant et interviewant toutes les personnes susceptibles de lui apporter un élément éclairant sur les événements qui ont conduit à la disparition de ces six personnes, qu’il n’a évidemment jamais connues et pour lesquelles il éprouve tant de tendresse.
Un travail de détective
Cette quête est menée comme le ferait un détective à la recherche du moindre indice, ce qui rend ce livre palpitant, émouvant, difficile à lâcher, malgré le nombre conséquent de pages et ce n’est pas peu dire… Daniel Mendelsohn est non seulement un époustouflant narrateur, mais les parallèles qu’il fait avec la Bible, la Thora précisément, apportent à ce roman une dimension quasi mystique.
Ce n’est pas sans raison si ce livre a été tant de fois primé, il le mérite amplement et ce serait grand dommage de ne pas s’y plonger. Surtout ne pas le rejeter à cause du nombre de ses pages : elles passent comme un charme !
—
Paru le 4 février 2009 – 930 pages
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Guglielmina