Le multi-instrumentiste britannique, pionnier du rock progressif, Mike Oldfield sort un nouvel album ! Trois ans après Man on the Rocks, il nous présente son « retour » à Ommadawn, référence à son troisième album studio. Un retour aux sources ? On vous dit tout !
Des débuts rock et progressifs
Mike Oldfield est né en 1953 en Grande-Bretagne, et commence à jouer de la guitare à 7 ans. 10 ans plus tard, il commence à composer son plus grand succès encore à ce jour, Tubular Bells. L’album de musique instrumentale sort en 1973, devenant un énorme succès critique et commercial. La première musique de l’album est restée dans les annales notamment grâce à sa reprise en thème principal du film L’Exorciste. Tirant son nom des cloches tubullaires utilisées à certains moments de la musique, l’album est resté une oeuvre emblématique de rock progressif, faisant de son jeune auteur (alors âgé de 20 ans) une star instantanée.
Du new age en veux-tu, en voilà
L’album new age a plus tard été considéré comme le premier du genre, restant culte pour bon nombre d’aficionados du genre. Alors que Pink Floyd préférait faire planer avec des aboiements de chien, que Giorgio Moroder et Jean Michel Jarre utilisait de longues boucles de synthétiseurs intenses, Mike Oldfield, lui, est resté fidèle à son emblématique guitare Télécaster. Bien qu’il soit multi-instrumentiste, il a toujours préféré composer ses musiques avec cet instrument, avant de les transposer différemment. En 1974 sort Hergest Ridge, son second album. Tout comme le premier, la musique est divisée en deux parties : l’une sur la face A et l’autre sur la face B. Deux morceaux continus d’une vingtaine de minutes, évoluant au fur et à mesure pour former une explosion musicale. Sur la face B de l’album, la séquence intitulée Electric Thunderstorm a la particularité d’être composée à l’aide des sons de 90 guitares électriques, superposés les uns aux autres. En 1975 sort Ommadawn, qui clôt la trilogie initiée par le premier album. Le mélange afro-celtique a fortement inspiré par la suite, l’ensemble de la World Music.
Un virage pop inattendu
Entre 1978 et 1991, il sort pas moins de 11 albums, dont une bande originale de film, The Killing Fields (La Déchirure de Roland Joffé). Platinum, en 1978, est résolument plus pop et contient un clin d’oeil à la tendance punk de l’époque que déteste Oldfield. Discovery quant à lui, sorti en 1984, marque le tournant définitivement pop de la carrière de l’artiste. S’ensuivront Islands (avec la participation de Bonnie Tyler), Earth Moving (composé exclusivement de chansons), Amarok (le plus difficile d’accès qui contient une unique piste de 60 minutes) et enfin Heaven’s Open en 1991 où Mike chante lui-même sur toutes les chansons.
Le retour en force du fils prodigue
A partir de 1992 et de la sortie de Tubular Bells II, l’artiste ne cesse de se réinventer musicalement, expérimentant de nouvelles pistes artistiques : du retour à la musique instrumentale avec The Songs of Distant Earth à la techno de Tubular Bells III, en passant par Voyager (reprise de musiques traditionnelles irlandaises) et Guitars (composé exclusivement avec des… guitares), l’artiste proactif passe au XXIème siècle avec une cloche : l’album The Millenium Bell – comme on pouvait s’y attendre. 5 albums sortent ensuite : Tr3s Lunas, Tubular Bells 2003, Light and Shade, Music Of The Sphere et Man On The Rocks en 2014.
Avec Return To Ommadawn, dont la sortie est prévu pour le 20 janvier 2017, Mike Oldfield poursuit son renouvellement artistique en renouant avec ses origines. L’album est clairement la suite de son troisième disque : il est divisé en deux parties entièrement instrumentales. Il sera décliné en version CD, vinyle et en édition limitée avec un DVD exclusif. Une seule chose à dire : on a hâte !
