Premier tome de la saga Chronique du tueur de roi, Le Nom du Vent introduit les grandes lignes d’un univers de fantasy dense et innovant, dans lequel on suit Kvothe et son apprentissage de la vie et de la magie. C’est son récit qui structure ce long roman maîtrisé du début à la fin.
Imprimer la légende
Newarre est un trou perdu au milieu d’une contrée ravagée par la guerre. Nul n’y soupçonne la véritable identité de Kote, l’aubergiste du village. Un voyageur arrive un beau jour après un long périple, et reconnaît l’homme derrière le comptoir : non pas Kote, mais Kvothe, non pas un modeste gargotier mais bien le héros d’une légende qui court dans le monde entier. À la demande de ce visiteur, Kvothe va raconter son histoire pour qu’elle soit une bonne fois pour toutes couchée sur le papier. Avec deux précautions oratoires : le récit complet durera trois jours, et cette histoire n’a rien d’un conte pour enfant…
Tenir les contes
Le premier volet de la saga Chronique du tueur de roi se concentre sur les débuts de l’existence de Kvothe, avec de fréquents allers-retours entre l’auberge où est dictée cette histoire et les souvenirs de l’aubergiste. Une chronologie aidant à mieux cerner un univers où la magie la plus puissante côtoie la superstition la plus tenace. Récit initiatique, Le Nom du vent nous entraîne d’abord au sein d’une troupe de théâtre itinérante, nous fait vagabonder avec son personnage principal dans une ville gigantesque avant que nous ne l’accompagnions à l’Université, où le jeune homme devient progressivement un magicien de ce monde, un arcaniste.
Le tome 1 est paru pour la première fois en 2009 ; le tome 2, La Peur du sage, est publié, dans une première édition, en 2012. Le dernier tome de la trilogie sort fin 2016.
À la baguette
Entre Harry Potter et Le Seigneur des anneaux, la Chronique du tueur de roi s’écrit devant nos yeux à mesure que son héros prend de l’âge, maîtrise des sorts de plus en plus dangereux et rencontre ses contemporains. Égérie incontournable, conteurs mystérieux, maîtres de magies : c’est par l’humain qu’habilement Patrick Rothfuss distille au fur et à mesure les légendes ancestrales et les passés ombrageux. Sa plume est particulièrement maîtrisée lorsque celle-ci restitue l’état mental de Kvothe, belle figure tragique qui fait tout le sel de ce cycle passionnant dès ses premières pages.
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Paru le 20 novembre 2009 – 782 pages
Traduit de l’anglais par Colette Carrière
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Photo de l’auteur (CC BY-SA 3.0) Kyle Cassidy