Après le succès de son roman, Les Petites Reines, Clémentine Beauvais continue sur sa lancée et nous offre un récit poétique et touchant, inspiré du roman Eugène Onéguine d’Alexandre Pouchkine. Plus proche de la poésie que de la prose, Songe à la douceur n’est pas un roman ado ordinaire.
Eugène & Tatiana
Eugène et Tatiana se sont connus adolescents puis perdus de vue. À l’époque, Tatiana, 14 ans, est éperdument amoureuse d’Eugène, un adolescent de 17 ans critique et amer pour qui cette relation est sans grande importance. Dix ans plus tard, les deux se retrouvent par hasard dans le métro parisien. Eugène est toujours le même, mais contre toute attente, ses retrouvailles avec Tatiana le changent et les rôles s’inversent. Tatiana semble indifférente, préférant ses études au jeune homme, tandis qu’Eugène devient obnubilé par la jeune femme.
Que s’est-il passé dix ans plus tôt ?
Songe à la douceur est une histoire d’amour mais pas de celles qui font sourire ou pleurer, plutôt celles qui laissent un goût amer, un goût d’inachevé. La rencontre fortuite dix ans après semble inespérée, comme un signe du destin. Mais Eugène et Tatiana n’ont plus les mêmes attentes et peinent à se retrouver malgré l’envie. Chacun à leur tour, ils se souviennent de l’été où ils se sont rencontrés et nous entraînent vers l’événement qui les a séparés. Le fameux « grand final ».
Un petit bijou de la rentrée
Poétique. C’est le mot pour décrire ce roman. Écrit en vers (tout comme Eugène Onéguine), on est transporté par l’émotion qui se dégage du récit. La structure originale du texte est propice à l’évasion, les mots dansent sur la page et se dévorent avec avidité. En somme, on ressort de ce roman avec l’envie d’y replonger de suite, pour pouvoir profiter encore un peu plus de la beauté du texte.
Photo de l’auteure : ©-2014-AdS-M.F.-Schorro
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À partir de 13 ans
Paru le 24 août 2016, 240 pages