Après une longue et fructueuse carrière, il est temps pour le P3, un des premiers casques audio proposés par Bower & Wilkins, de céder la place à son remplaçant, le P3 Series 2. J’ai eu la chance de le tester en avant-première, et voici mes impressions.
Un cuir d’agneau du plus bel effet
Le P3 a longtemps été mon casque nomade de prédilection. Léger, élégant, très musical, abordable, il figurait alors parmi les meilleurs de sa catégorie de prix. Autant dire que la tâche ne s’avère pas facile pour son successeur. En recevant la boite, je me suis d’abord fait la réflexion qu’il n’y avait guère de changement sur cette nouvelle version, le design semblant être le même, tout comme le boîtier rigide fourni. Mais en ouvrant ledit boîtier, on se rend tout de suite compte que le P3 a évolué. En lieu et place du tissu qui habillait la partie de l’arceau en contact avec le crâne ainsi que les coussinets des oreillettes, on a maintenant droit à du cuir d’agneau, excusez du peu ! On pense tout de suite aux modèles haut de gamme P5 et P7 de la marque, dont il se rapproche maintenant visuellement, toutes proportions gardées. Le contact avec le crâne et avec les oreilles est de fait plus agréable. Autre point intéressant, il semble y avoir davantage de souplesse dans l’arceau du casque. Certains utilisateurs s’étant plaints d’une pression excessive sur la précédente version (je n’ai jamais eu ce ressenti) on peut imaginer que le fabricant a ainsi souhaité répondre à leurs doléances.
On conserve le design réussi du P3 première génération
On pourrait penser qu’en dehors de ce changement cosmétique le P3 Series 2 est une copie de la première version. La fiche technique affiche la même sensibilité, le même poids, la même taille de haut-parleurs, le même système de câbles détachables et de coussins amovibles. Notons d’ailleurs que comme sur la précédente version, le P3 Series 2 est fourni avec 2 câbles, l’une avec télécommande compatible Apple, l’autre étant un câble nu. Le Nouveau P3 diffère pourtant sensiblement par son nouveau système d’amortissement qui apporte, dixit le constructeur, des améliorations tant au niveau de la restitution des fréquences graves que de la précision.
Un nouvel amortissement qui change tout …
Pour réaliser l’écoute sur un Cowon Plenue D truffé de musiques variées, c’est le câble sans télécommande qui a été privilégié. Première constatation, l’isolation est en progrès. On entend toujours ce qui se passe autour de soi mais avec un net recul du bruit de fond qui favorise l’immersion dans la musique. Le confort me parait aussi être en progrès, le nouveau matériau se montrant plus doux que le tissu précédemment usité. Sur un plan musical, le nouveau P3 me parait effectivement gagner en précision, notamment dans les fréquences graves. C’est particulièrement sensible en écoutant du zouk rétro dû au regretté Éric Brouta sur son best of « Story » ou encore à l’écoute de l’immortel Billie Jean de Michael Jackson en version haute définition 24 Bits / 96 KHz. L’écoute du morceau de jazz « Since I Feel For You » sur le récent album du Brad Mehldau Trio révèle un beau rendu des fréquences basses, rendant justice à la contrebasse de Larry Grenadier. Mais le P3 Series 2 se fait aussi dynamique sur le piano d’Einav Yarden interprétant des sonates d’Haydn. L’impression de dynamique se confirme sur le dernier disque écouté, l’anthologie African Guitar, un opus qui date de quelques années déjà mais toujours aussi délectable. Possédant la première version du B&W P3, j’ai pu procéder à des écoutes comparatives qui ont confirmé un son plus « rapide », un grave mieux maitrisé et une dynamique en progrès. On perd en neutralité ce qu’on gagne en énergie.
L’ancien et le nouveau côte à côte
Le B&W P3 Series 2 succède à un best-seller aux qualités musicales reconnues. Il me parait encore plus réussi, ce qui n’était pas gagné, et est proposé à un tarif très raisonnable (prix conseillé de 149 €) qui en fait une excellente affaire. Un casque bien né que je recommande sans réserve.
