Gaël Faye s’inspire de son enfance au Burundi pour livrer un texte d’une grande puissance narrative et poétique. Le récit nous entraîne dans les derniers jours d’une enfance heureuse, à l’aube de l’éclatement de la cellule familiale, du génocide rwandais, de la guerre civile burundaise, de l’exil. Ce roman fait écho à sa chanson phare, Petit Pays, qui narre en musique son pays natal. Prix du Roman Fnac et Goncourt des Lycéens 2016.
Gaël Faye, mieux connu pour son univers musical et le rap métissé qu’il compose, s’inspire de son enfance au Burundi pour livrer un texte d’une grande puissance narrative et poétique. Ce premier roman fait écho à sa chanson phare, Petit Pays, qui narre en musique son pays natal. Prix du Roman Fnac et Goncourt des Lycéens 2016.
L’Enfance
La vie du jeune Gabriel se déroule dans un quartier tranquille de Bujumbura au Burundi, entre un père français aventurier et d’une mère d’origine rwandaise, réfugiée au Burundi depuis les pogroms des années 60. Si la vie familiale ne va pas sans heurts, il est maintenu dans un cocon protecteur par son père. Sa mère disparait bien vite de sa vie, entretenant le fantasme familial d’un retour au pays natal. Il partage son temps entre l’école et les copains de son quartier avec qui il passe ses journées et fait les quatre cents coups dans leur impasse, leur territoire. C’était le temps des jours heureux teintés d’insouciance.
Les prémisses de la guerre civile
La guerre civile qui éclatera suite aux élections libres le plongera bien trop vite dans un monde d’adulte. Lucide, il comprend à demi-mots la situation politique que son père tente à tout prix de lui cacher. Les lynchages sur la voie publique, les rafales de tirs automatiques qui trouent le silence de la nuit africaine et les copains de Gabriel qui veulent s’armer pour défendre leur bout d’impasse coûte que coûte, à l’instar des bandes rivales qui sévissent dans d’autres quartiers de la capitale. Il prendra de lui-même ses distance avec sa bande avec laquelle il se sent de moins en moins d’affinités.
L’exil
La rencontre avec une voisine habitant tout près de chez lui et la découverte des livres aura sur le jeune garçon la puissante d’une catharsis. Déjà, il est sur le chemin d’un ailleurs, la puissance des mots et des histoires, les après-midis passés avec Mme Economopoulos auront un pouvoir salvateur pour Gabriel, l’ancrant ainsi dans une autre réalité faite de mots et d’espoir.
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Parution le 24 août 2016 – 224 pages