Lemmy avait 70 piges, et Motorhead 40. Il semblait éternel, comme son pote Ozzy, un vrai défi pour la médecine. Il narguait la vie comme la mort, son hygiène de vie, se résumait au triptyque Sexe, drogue et Rock n’ Roll.
Lemmy Kilmister : 1945 – 2015
You know I’m born to lose, and gambling’s for fools,
But that’s the way I like it baby,
I don’t wanna live for ever,
And don’t forget the joker!
À son fils goguenard, il avait conseillé « ne prends pas de Coke, c’est de la merde… prends plutôt du Speed« .
Speed, une des caractéristiques de Motörhead,
Ça et le fait que Lemmy était bassiste, il saturait le son de sa basse et en jouait comme d’une guitare, les « accords de force » qui rythment le métal à 2 ou 3 cordes étaient souvent joués à une seule. Il avait tiré la quintessence du rock, avec sa tronche et ses riffs de bucheron, il l’avait rendu « Heavy », lourd, puissant. Chevauchant son instrument comme les bikers qu’il inspirait, en suivant le tempo infernal d’un batteur émérite, il gueulait et crachait ses textes comme un maître de guerre qui mène ses troupes à la victoire.
Ain’t a hope in hell
Nothin’ gonna bring us down
The way we fly
Five miles off the ground
Because, we shoot to kill
And you know we always will
It’s a Bomber
It’s a Bomber
It’s a Bomber
Live fast, die old
Il est parti comme il vivait, à une vitesse incroyable, alors que des dates étaient prévues à Paris dans les semaines qui viennent. Restent de nombreux albums tous pleins de vie, d’énergie, et d’un rock éternel.
Sur ma platine l’album We are Motorhead (2000) me laisse entendre une fois de plus la voix de Lemmy, qui ne nous quittera jamais, et le titre aussi méconnu qu’indispensable One More Fucking Time résonne avec justesse et émotion :
All your time is not your own
It’s real hard to find out why
It’s real hard to say good-bye
To move on down the line…