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Professeur Onizuka se frotte aux redoutables mini-stars

30 octobre 2015
Par Thomas M.
Professeur Onizuka se frotte aux redoutables mini-stars
©DR

SHÔNEN – S’agissant de mangas, il existe des mythes qui refusent de mourir et touchent plusieurs générations à l’instar d’Astro Boy ou San Goku dans Dragon Ball. C’est aussi le cas de la série GTO, et de son héros Eikichi Onizuka, un professeur dragueur, blagueur et bagarreur. A bientôt vingt ans, ce personnage créé par Tôru Fujisawa se lance un nouveau défi dans GTO Paradise Lost : dompter une classe peuplée de vedettes du showbiz.

SHÔNEN – S’agissant de mangas, il existe des mythes qui refusent de mourir. Leur succès traverse le temps et touche plusieurs générations à l’instar d’Astro Boy ou San Goku dans Dragon Ball. Eikichi Onizuka est fait du même bois et ses nouvelles aventures enrichissent pour la cinquième fois (après Bad Company, Young GTO, Great Teacher Onizuka et GTO Shonan 14 Days) son pedigree improbable de professeur dragueur, blagueur et bagarreur. A bientôt vingt ans (GTO est apparu pour la première fois en 1997 au Japon), ce personnage créé par Tôru Fujisawa se lance un nouveau défi : dompter une classe peuplée de vedettes du showbiz

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Les mini stars

Hautement référencé pour le public nippon, GTO Paradise Lost souligne une réalité spécifique au Japon. Les « talento », terme dérivé de « talent », désignent sans distinction les comédiens, les humoristes, les animateurs de télévision, les chanteurs ou les mannequins pour la simple et bonne raison que la plupart d’entre eux sont capables de s’exprimer dans plusieurs, voire dans toutes ces catégories du divertissement populaire. D’autre part, les « talento » entament des carrières de plus en plus jeunes à l’image des chanteuses de girls band, appelées « idols », parfois professionnelles dès l’âge de douze ans. Ces jeunes célébrités n’échappent cependant pas au système scolaire et c’est précisément dans une classe au fonctionnement aménagé pour leur emploi du temps particulier qu’échoue le Great Teacher Onizuka…

Bad Teacher Onizuka

Tôru Fujisawa aime jouer avec les structures narratives non linéaires. On se souvient par exemple que GTO Shonan 14 Days relatait ce qui était arrivé à Onizuka durant son mystérieux séjour à l’hôpital dans Great Teacher Onizuka. Les fans seront ainsi surpris de découvrir Onizuka bel et bien en prison au début de cette aventure. Le temps de se faire un ami et de lui rendre justice en rossant quelques gros bras, et Onizuka est prêt à faire des confidences : il a été condamné pour enlèvement et séquestration d’une mineure !

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Flashback. Six mois plus tôt, Onizuka arrive évidemment en retard à la réunion de rentrée de son nouveau lycée et découvre, les yeux pleins d’étoiles, qu’il sera le professeur principal adjoint d’une classe d’authentiques vedettes. Non seulement la principale est elle-même un ancien mannequin mais il se voit déjà réaliser son rêve improbable de puceau (sa virginité étant un running gag durant toute la saga) : épouser une lycéenne de dix-sept ans…

Nouvelles règles et nouvelle suite

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Le rêve devient cependant vite un cauchemar. Les élèves, constitués en castes selon leur popularité, se harcèlent les uns les autres, jusqu’à pousser certains au suicide. Ils ont réussi à envoyer en prison leur ancienne prof principale. Humilié dès le premier jour (il se retrouve photographié nu en plein cours), Onizuka devra adopter de nouvelles méthodes pour se venger et imposer son sens de la justice. Fini le temps de la bonne vieille correction face à des délinquants dans des lycées à problèmes. Place à la ruse et aux stratagèmes pour éduquer des jeunes divas aux égos démesurés et sans aucune morale.

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 Tôru Fujisawa cultive son héros favori et imperturbable depuis dix-sept ans et a toujours su renouveler subtilement le contexte de ses exploits. Première véritable suite de Great Teacher Onizuka, ce nouveau manga revient aux fondamentaux : Onizuka face à de redoutables élèves. À ceci près que cette fois, les petites frappes ont laissé la place à des petites stars qui se croient intouchables. Au-delà du nouveau terrain de jeu, Fujisawa offre toujours sa mise en scène spectaculaire, un niveau de détail graphique plutôt rare dans le manga contemporain et un sens du comique de situation et de la caricature toujours au beau fixe. Qu’on se le dise : Onizuka is back !  

À partir de 12 ans – 192 pages en noir et blanc

Tome 1 : Paru le 30 septembre 2015

Tome 2 : Parution le 4 novembre 2015

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Article rédigé par
Thomas M.
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