Le 17 janvier dernier, Guy Béart montait pour la dernière fois sur la scène de l’Olympia pour un concert d’adieux qui dura plus de trois heures, égrainant entre deux anecdotes, les grands standards de son répertoire et des petites pépites poétiques plus méconnues. Le 17 septembre, neuf mois jour pour jour après cet ultime récital, c’est un rideau noir que l’on tire devant le chanteur.
Le 17 janvier dernier, Guy Béart montait pour la dernière fois sur la scène de l’Olympia pour un concert d’adieux qui dura plus de trois heures, égrainant entre deux anecdotes, les grands standards de son répertoire et des petites pépites poétiques plus méconnues.
Le 17 septembre, neuf mois jour pour jour après cet ultime récital, c’est un rideau noir que l’on tire devant le chanteur. L’eau vive s’est tarie, au fil de 85 ans d’une vie qui a suivi bien des méandres. Lycée Henri IV, ingénieur des ponts et chaussées, rien ne prédestinait Guy Béart à gratouiller de la guitare pour susurrer des mélodies sucrées et atypiques, passant de la construction d’un pont près de Nancy aux cabarets parisiens.
Et c’est à partir de ce moment, en 1957, en signant avec la maison de disques Philips, que le fleuve ne sera plus jamais tranquille. Les tubes s’enchaînent comme des ricochets : Qu’on est bien, La Vérité, Le Grand Chambardement… Des artistes comme Juliette Gréco lui réclament des chansons et la télévision s’arrache le troubadour au sourire tendre et aux yeux clairs si expressifs.
Il aura sa propre émission où tout le show business se presse, Bienvenue chez Guy Béart. Le fleuve, alors, se déchaîne et la carrière du chanteur qui tâte aussi du cinéma, va de Charybde en Scylla : divorce, maladie, remariage, creux de la vague, médaille de la Chanson française, Guy Béart connaît autant les hauts que les bas, mais ne lâche jamais sa guitare. Jusqu’à un dernier album en 2010 qui résonne comme un testament et résume bien l’artiste : Le meilleur des choses.