À l’occasion de la sortie le 9 septembre prochain de Prémonitions, retour sur la carrière de Sir Anthony Hopkins, légende du cinéma et acteur principal du prochain film d’Afonso Poyart. Il y incarne un médium enquêtant aux côtés du FBI sur un tueur en série qui semble avoir lui aussi d’étranges facultés lui permettant de prévoir l’avenir.
À bientôt 78 ans, Anthony Hopkins est toujours au sommet de sa forme, pour preuve : encore 2 films à paraitre en 2015 avec ce géant du cinéma au casting, plus une série en 2016. Et à l’occasion de la sortie au cinéma de Prémonitions le 9 septembre prochain, retour sur la carrière de cette légende vivante du cinéma adepte des rôles de personnages historiques ou de grands méchants.
Des débuts compliqués
Anthony Hopkins est un britannique né le dernier jour de l’année 1937 au Pays de Galles. Enfant unique, le jeune garçon se prend tout de suite de passion pour l’art : dessin, peinture, piano, tout lui réussit en dépit d’une scolarité très compliquée (il a notamment des problèmes de dyslexie). Mais très vite, il prend conscience que son rêve est de devenir acteur. Il s’inscrit dans une école d’Art et en sort diplômé en 1957.
Là, Hopkins fait ses premiers pas sur scène. Il joue d’abord dans de petites pièces avant d’être la doublure de Laurence Olivier dans une production de grande ampleur. Déjà le comédien sait que ce n’est pas au théâtre qu’il veut poursuivre sa carrière mais bien devant les caméras et au cinéma.
Il tient finalement son premier rôle à la télévision britannique en 1967 et joue l’année suivante le Roi Richard Cœur-de-Lion dans Le Lion en Hiver.
Un premier rôle d’envergure à 43 ans…
Son premier rôle principal au cinéma, Hopkins ne le décroche finalement qu’à 40 ans, dans Audrey Rose, après avoir fait quelques apparitions plus ou moins longues dans Hamlet (1969) ou Un Pont trop loin (1976), où il tourne aux côtés de grands noms tels que Sean Connery et Michael Caine.
Après quelques autres petits rôles à la fin des années 1970, c’est en 1980 avec Elephant Man de David Lynch que la carrière d’Anthony Hopkins connait un boom fulgurant. Hopkins y joue le Dr Frederick Treves, un chirurgien qui souhaite venir en aide au pauvre « homme éléphant », humain au visage monstrueusement malformé. En 1984, il tourne avec Mel Gibson (Braveheart, Signes, Hors de contrôle) dans le remake Le Bounty puis avec Jim Broadbent (La Dame de Fer, Cloud Atlas) dans The Good Father.
… Avant la consécration
Finalement, en 1990, l’acteur britannique obtient le rôle du Docteur Hannibal Lecter (un ancien psychiatre cannibale, personnage inventé par l’écrivain Thomas Harris) dans Le Silence des Agneaux, film de Jonathan Demme (Philadelphia, Ricki and the Flash). C’est la consécration pour Hopkins, qui livre une partition éblouissante du psychopathe. Il gagne pour ce rôle l’Oscar du Meilleur Acteur, succédant alors à Jérémy Irons, avant de reprendre quelques années plus tard le rôle de Lecter dans Hannibal et Dragon Rouge, également adaptés des livres de Thomas Harris.
Dès qu’il gagne son Oscar, Hopkins provoque l’intérêt de tous les réalisateurs tant son personnage du cannibale a marqué les esprits. C’est à ce moment qu’il enchaine les films à succès.
En 1992, il joue le célèbre Van Helsing dans Dracula de Francis Ford Coppola aux côtés de Gary Oldman (acteurs clé des sagas The Dark Knight et Harry Potter) et Keanu Reeves (Matrix). Il partage ensuite l’affiche avec Brad Pitt dans Légendes d’Automne, film où il interprète un ancien colonel, père de trois fils qui s’en vont en guerre, avant que seuls deux d’entre eux ne reviennent. Puis il incarne l’ancien président américain Nixon dans le biopic homonyme.
Pendant cette période, l’acteur gagne une vingtaine de récompenses en tout genre, dont notamment 2 British Academy Film Awards, sans compter ses nombreuses nominations comme celles aux Oscars du meilleur acteur masculin pour ses rôles dans Les Vestiges du jour et Nixon.
L’explosion cinématographique des années 2000
Juste avant les années 2000, Hopkins devient un incontournable du cinéma. Il enchaine les rôles à une vitesse fulgurante et tourne avec les plus grands. Depuis 1998 et Le Masque de Zorro, l’acteur a d’ailleurs une moyenne de 2 films par an.
Il joue par exemple dans la franchise Mission Impossible 2, mais aussi dans Cœurs perdus en Atlantide (œuvre adaptée du roman de Stephen King), Alexandre (biopic du personnage historique), Wolfman, Thor 1 et 2 où il interprète Odin, le père de Thor et Loki, The Rite, Hitchcock ou encore Noé, adaptation de l’histoire du célèbre personnage de la Bible.
Avec ces nombreux rôles, il donne la réplique à Jim Carrey, Jodie Foster, Julian Moore, Edward Norton, Nicole Kidman, Angelina Jolie, Val Kilmer, Ed Harris, Alec Baldwin, Ryan Gosling, Antonio Banderas ou encore Jude Law, mais la liste pourrait être bien plus longue.
Le 9 septembre prochain, il retrouvera l’irlandais Colin Farrell (True Detective saison 2) dans Prémonitions, d’Afonso Poyart ; film à ne pas confondre avec les deux autres métrages homonymes Prémonitions, de Neil Jordan avec Robert Downey Jr, et Prémonitions, de Mennan Yapo, avec Sandra Bullock et Julian McMahon. Farrell et Hopkins, deux acteurs qui s’étaient d’ailleurs déjà rencontrés en 2004 sur les plateaux d’Alexandre. Cette fois, le gallois campera le rôle de John Clancy, un médium enrôlé par le FBI afin d’enquêter sur un tueur en série qui semble avoir toujours un coup d’avance sur les enquêteurs puisqu’il possède la capacité de voir dans le futur. Malgré ses 77 ans, l’acteur naturalisé américain en 2000 est donc toujours au sommet de sa forme avec ce nouveau thriller. Un métrage qui aurait cependant pu ne jamais voir le jour, la faute à plus de dix ans de travail tant sur le scénario que sur la production.
Par ailleurs, nous retrouverons prochainement l’acteur dans le film Collide, avec Nicholas Hoult, Ben Kingsley et Felicity Jones, ou encore dans la série Westworld, qui sera diffusée dès 2016 sur la chaine américaine HBO. Superproduction créée par J.J. Abrams (Star Trek, Star Wars VII), Jonathan Nolan (frère de Christopher Nolan et co-scénariste de chacun de ses films) et Jerry Weintraub (Ocean’s trilogie), cette série télévisée sera l’adaptation du film Mondwest, de Michael Crichton, (un parc d’attractions pouvant nous ramener dans l’époque historique de notre choix, aux côtés de robots plus vrais que nature). Au casting, nous retrouverons James Marsden (cyclope dans X-Men, Le Majordome), Jeffrey Wright (Casino Royal, Quantum of Solace), Ed Harris (Apollo 13, Night Run), ou encore Thandie Newton (Mission Imposible 2, A la recherche du bonheur, 2012), aux côtés d’Anthony Hopkins.
Un homme accompli à tous les niveaux
Mais Anthony Hopkins n’est pas seulement un acteur de géni : il est en effet doué dans plusieurs autres domaines. Ainsi, outre ses films en tant qu’acteur, l’homme a aussi été réalisateur, scénariste, compositeur (notamment à chaque fois pour Slipstream) et même producteur.
Notons d’ailleurs que côté musique, ce virtuose du piano a composé plusieurs morceaux parus en albums et s’est produit plusieurs fois sur scène.
En 1993, il a également été fait Chevalier par la Reine Elisabeth II après avoir été fait Commandeur de l’Ordre de l’Empire Britannique. Ainsi, c’est plus exactement Sir Anthony Hopkins qu’il nous faut depuis appeler ce monument du cinéma.
Régulièrement nommé aux Oscars, aux BAFTA ou aux Golden Globes, l’acteur aura au final gagné près d’une trentaine de récompenses dans sa carrière, et sans doute en recevra-t-il encore dans les années à venir. C’est en tout cas ce que l’on souhaite à ce Monsieur du cinéma qui compte à ce jour environ 100 métrages à son actif.
En attendant la sortie de Prémonitions, nous vous proposons de patienter avec la bande annonce du film d’Afonso Poyart :
Et comme on est sympa, voilà même le trailer de la supersérie Westworld. Mais juste pour le plaisir…