Ce Me, I am Mariah Carey va mettre tout le monde d’accord. C’est-à-dire ceux qu’elle est parvenue à draguer ces dernières années avec sa musique urbaine facile ultra produite, et ceux qui attendaient de se remettre de la fracture initiée par l’album Butterfly et qui espéraient un Fantasy bis…
Après deux albums décevants aux ventes très relatives, on se demandait si Mariah Carey serait de nouveau capable de nous livrer un disque à la hauteur de sa voix.
Une nouvelle fois la star n’a su résister à l’usage outrancier de Photoshop pour la pochette de son disque. Il semblerait que son idéal de beauté s’apparente à des figures de cires à qui on aurait retiré des côtes, parce-que c’est super vulgaire : Vade retro os et pores de peau, lisse la moi, brise moi l’os oui j’aime ça. M’enfin.
Si le visuel est une nouvelle fois contestable, qu’en est-il de la zik ?
Ce nouvel opus s’appelle Me, I am Mariah Carey, du genre moi Mariah tout simplement. Je lol. Si la diva était simple, ça se saurait… Ce n’est pas comme si ses caprices n’étaient pas connus pour être ultra « divaesque ». M’enfin bis.
Cet album n’est ni l’un ni l’autre. Il est les deux. Une sorte de fusion des deux identités de la star. Etonnamment Mariah Carey semble avoir appris des échecs commerciaux de ses deux précédents albums dont le côté foutraque, révélait un évident manque d’inspiration et de personnalité. L’ensemble est ici homogène, calibré sans se soumettre aux impératifs du single qui doit absolument passer à la radio. Ballades à l’ancienne sur le titre One more try, gospel sur le magnifique Heavenly , soul retro sur le déjà bien connu des fans Beautiful feat Miguel le sensuel, et un duo avec Mary J. Blige. Que demander de plus à un bon album de la diva ? Ce Me, I am Mariah se rapproche plus de The emancipation of Mimi sans être son double. 0n regrettera peut-être deux trois chansons sans grands intérêts qui servent plus à remplir l’album qu’à en renforcer la couleur, on se rabattra alors sur la voix unique de la star dont le grain, même si il a un peu vieilli demeure unique.
