Sony et Panasonic ont récemment présenté un nouveau format de support de stockage numérique, l’Archival Disc. Evolution du concept du Blu-Ray, il présente l’avantage de proposer un espace de stockage bien plus important et se destine au monde professionnel. On vous en parle.
Sony et Panasonic ont récemment présenté un nouveau format de support de stockage numérique, l’Archival Disc. Evolution du concept du Blu-Ray, il présente l’avantage de proposer une espace de stockage bien plus important et se destine au monde professionnel. On vous en parle.
L’Archival Disc, le nouveau support annoncé conjointement par Sony et Panasonic, permet de stocker sur un disque optique vos données numériques. Cela existe certes déjà, que ce soit sur CD, DVD, ou encore Blu-ray. Tous ces supports ont cependant en commun une limite de capacité de stockage qui peut ne pas convenir aux besoins croissants des entreprises voire même des particuliers. La limite théorique du Blu-ray, par exemple, est de 128 Go. On peut penser que c’est déjà largement suffisant, mais il faut se rappeler que certains jeux récents, pour citer cet exemple, occupent autour de 30 Go d’espace de stockage, et même 50 Go pour certains ! Pour peu qu’on souhaite stocker sur disque l’ensemble de sa ludothèque, de ses fichiers musicaux haute définition et/ou de ses logiciels, les 128 Go sont vite dépassés finalement. Mais c’est surtout aux entreprises et à leur énorme besoin en stockage qu’il s’adresse. Car même si le stockage sur le Cloud a pris une part prépondérante, de nombreuses sociétés rechignent à externaliser leurs données sensibles. Les récentes révélations de l’affaire Snowden ne peuvent que leur donner raison.
Au jour d’aujourd’hui, il existe plusieurs solutions. Vous pouvez soit stocker vos données sur plusieurs disques inscriptibles Blu-ray, soit opter pour un disque dur. La première solution n’est pas des plus pratiques, et la seconde offre une moins grande pérennité qu’un disque optique. Ce dernier est en effet résistant à l’humidité et à la poussière, ce qui n’est pas le cas d’un disque dur. Idem pour les bandes magnétiques utilisées en entreprise. En outre, les disques optiques sont insensibles aux rayonnements magnétiques, qui peuvent abimer voire effacer un disque dur.
L’Archival Disc qui arrive offrira deux gros avantages :
– D’abord un espace de stockage étendu dans un premier temps à 300 Go sur une seule galette, de quoi voir venir donc. Surtout que les 2 fabricants annoncent déjà qu’il sera possible de pousser jusqu’à 1000 Go (!) d’espace de stockage dans un futur proche. Compact, léger et d’une grande capacité, il présente donc tous les atouts pour la sauvegarde et l’échange des données numériques. Et même si l’Archival Disc ne s’adresse pas directement aux particuliers, l’arrivée de l’Ultra Haute définition nécessite de nouveaux supports. Et l’Archival Disc peut répondre à ce besoin.
– Ensuite, et c’est peut être le paramètre qui assurera son succès, l’Archival Disc fonctionne comme un Blu-ray classique, utilisant le même type de diode laser et la même longueur d’onde. La différence réside en fait dans la finesse de gravure. Il en résulte que le lecteur dédié pourra également lire les CD, DVD et Blu-ray existants. Une rétrocompatibilité nécessaire pour les entreprises et appréciée des particuliers.
Il subsiste cependant quelques restrictions concernant ce nouveau format. D’abord il est développé pour le monde professionnel, à des fins d’archivage. On peut donc craindre, du moins dans un premier temps, un prix de vente peu accessible pour les particuliers. Ensuite on imagine bien que l’accès aux données sur un disque de 1000 Go sera sensiblement plus long que sur un Blu-ray « classique ». Il en ira de même pour la gravure. Autre inconvénient, l’Archival Disc sera, du moins dans un premier temps, non réinscriptible. Un frein non négligeable à son déploiement en entreprise.
De plus, à l’heure du streaming, du téléchargement et du stockage dans le Cloud, la fenêtre est mince pour un support physique. Pour finir, même s’il sera rétro-compatible, il sera nécessaire d’investir dans un lecteur dédié. Hors l’on sait que le fait de ne pas avoir à renouveler son matériel est un argument fort pour le développement d’un nouveau format, surtout auprès des particuliers. Le point positif est qu’on évite cette fois la stérile guerre des formats à laquelle on avait assisté il y a quelques années avec le Blu-Ray et feu l’HD-DVD.
Pour résumer, L’Archival Disc pourrait bien se faire une place dans le monde professionnel, pour répondre à des besoins spécifiques de stockage sécurisé et pérenne. Il lui sera certainement plus difficile de s’imposer auprès des particuliers qui risquent de continuer à lui préférer le bon vieux disque dur. La sortie de l’Archival Disc est prévue pour le début d’année 2015.
