Le stockage des données n’est plus l’apanage de votre ordinateur ! Avec un disque dur externe, il est possible de sauvegarder une quantité importante de données de manière indépendante. Que ce soit par souci de sécurité (copier les données contenues sur l’ordinateur) ou de mobilité (se déplacer avec ses données), le disque dur externe s’impose comme un périphérique incontournable. Mais il existe autant de types de modèles que d’usages…
Le choix par les caractéristiques
Le format
Exprimé en pouces, le format physique qualifie la taille des plateaux magnétiques des disques durs. Deux formats normalisés dominent le marché : les formats 2,5 pouces et 3,5 pouces.
- Les disques durs 2,5″ sont réservés aux ordinateurs portables. Légers (200 grammes environ), ils sont dédiés pour la mobilité et auto-alimentés par leur port USB. Les disques durs SSD reprennent généralement le format des disques durs 2,5″.
- Les disques durs 3,5″ sont destinés quant à eux aux ordinateurs de bureau. Ils proposent des capacités supérieures, mais affichent un poids important (jusqu’au kilo) et peuvent nécessiter une alimentation sur secteur.
- Il existe un format inférieur (1,8 pouces), principalement utilisé par des terminaux numériques nomades (baladeurs, ordinateurs ultraportables…).
L’interface
Il s’agit de l’intermédiaire dans le transfert des données entre le disque dur et l’ordinateur. De l’interface dépend la vitesse de transfert des données. Il faut toutefois s’assurer que son ordinateur soit compatible avec l’interface : l’ajout d’une carte d’extension PCI est parfois nécessaire (FireWire et eSATA notamment), bien que certains modèles soient équipés d’une double voire d’une triple interface.
- L’USB 2.0 est longtemps restée l’interface standard, qui permettait de relier les disques durs externes à la majorité des ordinateurs. Elle offre des performances moyennes (60 Mo/s) mais permet d’alimenter les disques durs 1,8″ et 2,5″. Disponible depuis 2010, l’USB 3.0 lui a succédé mais demeure rétro-compatible avec les anciennes normes (2.0 mais aussi 1.x). Elle est disponible sur quasiment tous les appareils récents. Techniquement, l’USB 3.0 conserve le même format que les normes antérieures mais s’est étoffée avec de nouveaux contacts qui améliorent ses performances. L’USB 3.0 propose des transferts de données nettement supérieurs, soit dix fois plus importants (600 Mo/s).
- L’USB type C est la nouvelle interface que l’on retrouve sur la plupart des smartphones récents et sur un nombre croissant d’ordinateurs, notamment sur les ultraportables.
- Le FireWire est une interface courante chez les Mac. Comme l’USB, elle peut alimenter le disque dur externe. Le FireWire 400 (50 Mo/s) est légèrement moins rapide que l’USB 2.0, le FireWire 800 l’est davantage (100 Mo/s).
- L’eSATA est une interface très puissante, avec des performances similaires à un disque dur interne (600 Mo/s).
- La technologie Thunderbolt offre une puissance inégalée avec des performances de pointe (1 Go/s). D’abord disponible sur certains ordinateurs d’Apple, cette technologie tend à se généraliser chez les ordinateurs haut de gamme.
Mac ou PC ?
La capacité
La capacité de stockage – exprimée en octets – est le premier critère de sélection. Elle est liée directement au budget mais surtout à l’usage que l’on aura d’un disque dur.
- Si les besoins de stockage de données se limitent à des fichiers bureautiques (quelques Ko), une petite capacité (500 Go) suffit pour en stocker plusieurs dizaines de milliers.
- Pour des photos ou des musiques au format MP3 (quelques Mo), une capacité supérieure (1 To) sera nécessaire pour en stocker autour d’une centaine de milliers.
- Les fichiers les plus gourmands en espace de sauvegarde sont les vidéos : de l’ordre d’1 Go à 30 Go pour un film en haute définition ! Un disque dur de grande capacité (2 à 4 To) permettra de stocker plusieurs centaines d’heures de vidéo.
La vitesse de rotation
C’est l’élément qui indique la rapidité d’un disque dur à plateaux magnétiques. La vitesse de rotation s’applique aux plateaux qui tournent autour de l’axe du disque dur. Elle s’exprime en tours par minute (RPM). Plus cette donnée est élevée, plus le disque dur est rapide… et plus il est bruyant, gourmand en électricité et aura tendance à chauffer. La norme est de 5400 tours/minute pour un disque dur externe 2,5″ (ordinateur portable) et de 7200 tours/minute pour un disque dur externe 3,5″ (ordinateur de bureau).
Le choix par l’utilisation
Nomade
Deux types de disques durs sont spécifiquement étudiés pour un usage nomade : les disques durs 2,5″ et les disques SSD. Leur faible encombrement (comparable à un smartphone) et leur poids plume (100 à 200 grammes) est idéal pour les transporter. Les capacités des modèles 2,5″ et SSD (1 Go à 1 To) permettent de stocker de manière confortable ses fichiers, photos, musiques et vidéos. Les disques durs SSD sont plus performants mais aussi plus coûteux.
Autre solution pertinente, les disques durs Wifi. Ce type de disque dur, devenu rare, fonctionne sur batterie et permet à plusieurs appareils (tablettes ou smartphones par exemple) de se connecter en même temps via le Wifi. Il est alors possible d’accéder au contenu du disque dur à partir d’une application iPhone ou Android ou depuis un navigateur web pour un PC. L’on peut alors consulter en streaming des fichiers audio, vidéo, photo ou de bureautique selon les fichiers pris en charge.
Bureau/Famille
Besoin de beaucoup d’espace pour sauvegarder vos données ? Le disque dur 3,5″ offre de grandes capacités (plusieurs To) afin de se constituer une bibliothèque multimédia (films HD, albums) sans risque de le saturer ! Le disque dur 3,5″ est rapide (7200 tours/minute) mais imposant (1 à 2 kg). Il permet de stocker les données de plusieurs utilisateurs, idéal au sein d’une entreprise ou pour une famille. Ce type de modèle nécessite une alimentation sur secteur. Les possesseurs de Mac privilégieront les disques durs 3,5″ équipés d’interfaces FireWire ou Thunderbolt, selon la configuration de leur ordinateur.
Partagée
Pour une utilisation partagée d’un disque dur entre plusieurs ordinateurs, il existe deux solutions. Certains disques durs 3,5″ peuvent se connecter à plusieurs ordinateurs via des doubles ou triples interfaces. Mais pour un usage encore plus poussé en réseau, l’on peut opter pour des disques durs NAS. Il s’agit de mini-serveurs reliés au réseau, une solution intéressante pour accéder à ses fichiers stockés depuis un ordinateur, mais aussi un smartphone ou une tablette. Cela permet d’optimiser l’espace de stockage pour plusieurs appareils. Un disque dur NAS s’alimente sur secteur et nécessite un logiciel de gestion des paramètres. A noter qu’il est possible que plusieurs appareils accèdent simultanément aux fichiers d’un disque dur via le Wifi, très pratique notamment pour les appareils nomades (voir utilisation nomade).
Multimédia
Le disque dur multimédia remplit une double fonction : stocker des fichiers et les lire, une fois relié à une chaîne HiFi pour la musique ou un téléviseur pour vos films ! Le disque dur multimédia permet de stocker de nombreuses heures de musique et de vidéo, et est capable de lire une majorité de formats (MP3, WAV, MPG, AVI, DIVX…). Une télécommande permet de contrôler le disque dur multimédia et ainsi de le transformer en lecteur DVD ou Blu-Ray. Le disque dur multimédia peut se relier à un téléviseur via de nombreuses interfaces dont le HDMI, idéal pour lire les vidéos en haute définition.
Prise en main
Les disques durs externes sont pré-formatés, il n’y a donc pas de configuration particulière à effectuer lors de la première utilisation : il suffit de relier son appareil à l’ordinateur à chaud et attendre quelques secondes que ce dernier le reconnaisse ! Certains modèles (les disques durs NAS notamment) disposent d’un logiciel de gestion, afin d’effectuer diverses configurations (RAID, énergie, droits d’accès, etc…).
Protéger son disque dur externe des risques de chocs
Un disque dur externe est un appareil high-tech fragile. Contrairement à un disque SSD qui n’a pas de mécanisme en rotation, les plateaux magnétiques doivent être protégés des risques de chocs et ses circuits des risques de pertes de données. La durée de vie d’un disque dur externe se situe entre 5 et 7 ans. Pour prolonger son espérance de vie, voici quelques bons comportements à adopter :
- Manipuler avec précaution (poser sur une surface plane)
- Protéger son disque dur externe dans une housse de protection souple ou un étui plus rigide – notamment lors d’un déplacement.
- Ne pas bouger ou débrancher lors d’un transfert de données.
- Ne pas exposer à la chaleur.
- Ne pas surcharger de données (effectuer des défragmentations ponctuellement pour optimiser l’espace de sauvegarde).
Sécuriser l’accès aux données par un mot de passe
Pour les maniaques de la sécurité, il est possible de crypter les données contenues dans un disque dur externe. Il existe des logiciels gratuits (TrueCrypt, Private Disk, AxCrypt, etc…) qui permettent d’encrypter des fichiers, des dossiers ou même l’ensemble du disque dur externe en limitant leur accessibilité par un mot de passe.
Optimiser les performances avec le mode RAID
Dans le cas d’un disque dur NAS combinant plusieurs disques, il est possible de configurer l’appareil en mode RAID afin d’optimiser ses performances. Trois niveaux sont généralement proposés :
– JBOD : additionne la capacité des différents disques durs pour n’en former qu’un seul.
– Niveau 0 : idem que JBOD, en optimisant chaque disque dur avec la possibilité de fragmenter un fichier sur chacun des disques durs pour un transfert plus rapide.
– Niveau 1 : copie les données sur chaque disque dur par sécurité, afin d’éviter de perdre des données en cas de panne d’un disque dur. La capacité totale est celle du plus petit des disques durs.