L’été est l’occasion pour beaucoup d’entre nous de sortir l’appareil photo. Je vous propose ici un certain nombre de conseils pour mieux se préparer, et ne rien rater de ce qui nous attend. Rien de plus dommageable que de rater une scène mémorable car on n’a pas assez anticipé les choses !
Quand on a un reflex numérique on sera sûrement tenté, du moins je l’espère au départ, de le laisser en tout automatique, et de s’en servir un peu comme à la manière d’un compact. C’est-à-dire en tout automatique et lui laisser tout faire…. Un reflex numérique est un outil, c’est une hérésie de l’utiliser comme un compact, alors que la plupart des gens qui achètent un reflex utilisaient déjà un compact…
Je vous propose 5 conseils pour mieux utiliser votre reflex, afin d’obtenir de meilleurs résultats.
Conseil n° 1 : connaître son boîtier
Il est impossible d’utiliser le potentiel d’un reflex numérique si on ne sait pas un minimum de choses sur son fonctionnement. Il faut connaître comment faire plusieurs réglages rapidement pour ne rien rater.
Il faut savoir comment changer le mode autofocus. Lorsque l’on photographie un paysage ou des sujets en mouvements, cela demande l’usage d’un mode pour sujet statique, et un autre mode pour les sujets en mouvement ! De base un reflex va déterminer automatiquement l’endroit où il fait la mise au point, mais il est bon de savoir modifier cela, pour faire la mise au point précisément là où on veut. Il est également hautement recommandable de connaître le fondement du couple ouverture/vitesse, et savoir comment le modifier sur l’appareil photo.
Il faut savoir comment on change la sensibilité ISO. Et mis à part le fonctionnement du reflex lui même il est bon également de connaître les limites du capteur pour savoir à partir de quelle sensibilité (1600 ou 3200 ISO par exemple) le capteur va faire apparaître du bruit numérique de manière importante. Car on a souvent le réglage ISO automatique activé, mais pour quel résultat… Le fait de connaître les limites du capteur va rendre possible la maîtrise du résultat ! Savoir changer la balance des blancs peut aussi être un plus. La mesure de la lumière est importante, elle détermine comment l’appareil photo va équilibrer les différentes zones afin de déterminer la vitesse et l’ouverture.
Conseil n° 2 : connaître ses objectifs
Souvent on a tendance à s’appesantir sur le boîtier et négliger son ou ses objectifs. Il faut également mieux connaître ses optiques. Un zoom est affaire de compromis, il a forcément des faiblesses et des points forts. Un zoom grand-angle d’entrée de gamme va souvent avoir une forte distorsion et sa plus longue focale sera la plus faible au niveau de piqué et contraste. Par exemple le 18-55 livré en kit avec le reflex sera plus faible à 55mm et lorsqu’il sera utilisé à 18mm il provoquera la déformation des lignes. Il est facile de se rendre compte de la distorsion, en mettant à 18mm son zoom monté sur le boîtier, viser ensuite une ligne verticale (comme une simple chaise) et ensuite s’amuser à placer la chaise au centre et à une extrémité gauche et droite, on verra les lignes de la chaise se déformer. Un objectif va aussi perdre en piqué lorsqu’il est utilisé à pleine ouverture. Donc quand on photographie un paysage à 18mm en plein soleil inutile d’être à l’ouverture de f/3,5 !
Conseil n° 3 : les accessoires
Un bon photographe est un photographe préparé…. Ne pas partir sans recharger sa batterie c’est la base, mais parfois on peut négliger cette précaution. Avoir une deuxième batterie est une sécurité importante, car on n’aura pas forcément une prise électrique sous la main, cela évite de prendre sur soi un chargeur.
Prendre également un sac photo confortable et adapté à son matériel est un confort qui se paiera sur le long terme. Une courroie d’épaule large sera profitable pour les longues randonnées par exemple.
Avoir avec soit un trépied de table peut aussi se révéler être un précieux allié. Et au niveau des cartes mémoires, il est bon d’en disposer plus qu’il n’en faut. Car si on dispose sur son lieu de villégiature d’un moyen de les vider, lorsque l’on sera en déplacement, on ne pourra probablement pas disposer de cette commodité. D’autant plus que le prix des cartes mémoire a bien chuté, on pourra se prendre des 8 Go ou bien même des 16 Go, pour une somme tout à fait raisonnable.
Si avec le temps vous avez amassé une quantité certaine de matériel, à savoir plusieurs objectifs, il est préférable souvent de faire un choix à chaque déplacement. Tout cela pour ne pas s’encombrer avec de l’inutile qui va peser sur l’épaule toute la journée, et qui va le plus souvent nous encombrer l’esprit aussi car on voudra tellement ne rien rater qu’on se posera beaucoup (trop) de questions sur l’objectif que l’on va utiliser pour tel ou tel sujet.
Conseil n° 4 : comprendre la lumière
Comme beaucoup on va laisser l’appareil photo calculer la lumière et faire les réglages qui correspondent. Mais le fait de comprendre la lumière va apporter un réel plus, à celui qui se donnera la peine, de mettre en perspective comment l’appareil photo réagit face à des situations particulières. Car même si un reflex est « programmé » pour répondre à toutes les situations, il est bon de connaître les situations qui peuvent poser problème au reflex et ainsi le piéger parfois. L’appareil photo va faire une sorte de moyenne de plusieurs zones réparties sur l’image, il peut être trop influencé par une zone. Faire la mesure de la lumière sur une zone très petite peut être un choix, qui va permettre d’obtenir un rendu bien particulier.
Conseil n° 5 : la météo
La météo est souvent pour nous très importante. Elle l’est, mais il ne faut pas considérer que le soleil est la condition sine qua non pour pratiquer la photographie. Un beau soleil sur un paysage est quelque chose de bienvenu. Mais si vous avez du temps maussade, ou même pluvieux, ne laissez pas dormir dans un coin votre appareil photo. On peut tout photographier, c’est l’imagination qui doit travailler. Par temps gris on ne photographiera pas de la même manière. En couleur on pourra vouloir photographier la façade d’une maison blanche avec ses volets bleus. Et le jour où il fait gris, on va peut être plutôt être attiré par la forme géométrique et les lignes qu’établissent les fenêtres sur cette façade.
Conclusion :
En photographie, la seule limite que l’on doit se fixer est celle de notre imagination, mais celle-ci ne peut que pleinement s’illustrer que lorsque l’on est familier avec certains détails techniques. Et l’appareil photo aura beau être de dernière génération, les automatismes aussi bon soient-ils, ne peuvent pas remplacer le photographe, et ses choix.
Ces 5 conseils vont peut-être vous paraître très exigeants et demander beaucoup de travail, mais on fait les photos que l’on veut seulement lorsque l’on maîtrise la base. Et surtout pas avant….