En vingt films, Tim Burton a développé un univers bien particulier et personnel, lui collant presque à la peau. Gothique, onirique, sombre ou au contraire coloré à outrance, drôle, magique… Les superlatifs ne manquent pas pour dépeindre le monde de Tim Burton. Même les classiques de Disney ne lui résistent pas. En 2019, Dumbo vient compléter une filmographie unique.
20 films qui entretiennent le mythe
1985 : Pee-Wee Big Adventure, film basé sur l’univers allumé de Pee Wee Herman (star d’émissions pour enfants dont la carrière fut depuis entachée par des histoires de mœurs).
1988 : Beetlejuice avec le génial mais trop rare Michael Keaton. Inutile de présenter cet azimuté qui se joue de la mort et multiplie les mauvaises blagues. Le personnage connaîtra un dessin animé, une bd et même une ligne de jouets.
1989 : Tim Burton s’empare du mythe de Batman. A mille lieux de la série kitch avec Adam West, il y apporte ici une noirceur et un gothisme essentiels au mythe de l’homme chauve-souris, la ville de Gotham n’ayant jamais été aussi belle. Il récidivera avec brio en 1992 avec la suite, Batman le Défi, s’attardant cette fois plus sur les personnages, notamment les méchants Catwoman et le Pingouin, tous deux somptueux.
1990 : son chef d’œuvre, Edward aux mains d’argent. Conte de fée moderne qui signe là sa première collaboration avec l’acteur Johnny Depp.
1994 : Ed Wood, biopic respectueux du réalisateur considéré comme le plus mauvais du cinéma, véritable hommage à cet artisan du septième art.
1996 : Mars Attacks ! ou la réponse du berger à la bergère, antithèse fascinante de son principal concurrent de l’époque Independance Day de Roland Emmerich.
1999 : Sleepy Hollow. Tim Burton s’attarde sur le mythe du cavalier sans tête et laisse libre cours à son amour pour le gothisme et l’horreur si cher aux films de la Hammer.
2001 : La planète des Singes. Bien avant l’excellent remake de Rupert Wyatt, Tim Burton se cassa les dents sur la mythique série de Pierre Boulle.
2003 : Avec Big Fish, Tim Burton signe ici son film le plus intime et personnel. Celui-là même qui le fera connaître du grand public.
2005 : Charlie et la Chocolaterie. Après une première tentative en 1971, Tim Burton adapte le roman de Roald Dahl.
2005 : il coréalise avec Mike Johnson Les Noces Funèbres, film d’animation gothique une nouvelle fois.
2008 : Sweeney Todd, adaptation de la comédie musicale du mythe du diabolique barbier de Fleet Street avec Johnny Depp et Helena Bonham Carter.
2010 : Alice aux Pays des Merveilles, le roman original ne cessant de fasciner et de multiplier les longs métrages. Un univers complètement fou issu de l’imagination de Lewis Carroll qui ne pouvait échapper à Tim Burton.
2012 : Frankenweenie est un film d’animation racontant les histoires de Sparky, un chien, meilleur ami du jeune Victor, décédé puis ressuscité par la science.
2012 : Dark Shadows conte les aventures d’un vampire entérré vivant pendant deux siècles, libéré de sa tombe dans les années 70 hautes en couleurs.
2015 : Big Eyes est au sujet d’une énorme imposture dans le milieu de l’art des années 50. Walter Kean s’est attribué tout le mérite des tableaux de sa femme, artiste peintre à l’origine d’oeuvres dépeignants des enfants tristes aux très grands yeux.
2016 : Le réalisateur s’est illustré en 2016 avec le très attendu Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, certainement, un des meilleurs films de sa carrière. L’un des rôles vedette est incarné avec talent par Eva Green. L’histoire est celle du jeune Jacob qui découvre, à la mort de son grand-père, des preuves de l’existence d’un monde mystérieux qui va le mener très loin dans l’imaginaire.
A noter que le coffret « Tim Burton : L’Intégrale 15 films » contient également l’Etrange Noël de Mr Jack que l’on crédite souvent à tort à Tim Burton alors qu’il n’est « que » scénariste et producteur. Dans l’ombre malheureusement, le talentueux Henry Selick est bel et bien le réalisateur, à qui l’on doit James et la Pêche Géante ou plus récemment Coraline.
Ruez-vous sur les nombreux ouvrages consacrés au réalisateur, de la triste fin du petit Enfant Huitre à ses entretiens avec Mark Salisbury ou bien encore le catalogue de l’exposition…