L’architecte Jean-Michel Wilmotte a conçu, sur demande de la CIUP, une maison de l’Ukraine virtuelle. Trois NFT en seront issus et l’argent récolté lors de leur vente servira à héberger des étudiants et chercheurs ukrainiens fuyant la guerre.
La Cité Internationale Universitaire de Paris a toujours eu pour tradition d’héberger des étudiants et des chercheurs réfugiés, venant par exemple d’Arménie au début du XXème siècle ou, plus récemment, d’Afghanistan et de Syrie. Aujourd’hui, la CIUP aide une cinquantaine d’Ukrainiens. À terme, elle souhaite en accueillir 500.
Une maison virtuelle pour financer des logements réels
L’idée d’une maison de l’Ukraine virtuelle pour des réfugiés bien réels peut paraître incongrue, mais le but du projet est de pouvoir aider concrètement les réfugiés grâce aux ventes de NFT, alors qu’il n’y a pas de maison de l’Ukraine physiquement à la Cité Universitaire, comme elle l’explique sur un site dédié : « La Maison virtuelle de l’Ukraine vise trois objectifs : offrir aux étudiants, chercheurs et universitaires un logement au sein des 43 maisons que compte le campus, les accompagner tout au long de leur séjour et préserver la jeunesse et la communauté universitaire ukrainienne. »
En plus de ces NFT, les maquettes du bâtiment et trois lithographies seront mises aux enchères par la maison Sotheby’s.
Un design par l’architecte star Jean-Michel Wilmotte
L’architecte français Jean-Michel Wilmotte, dont l’agence Wilmotte et Associés a remporté de nombreux prix internationaux, a réalisé le projet bénévolement : « Je ne pouvais qu’accepter ce projet qui m’est apparu comme une évidence. La Maison de l’Ukraine est un projet virtuel, hautement symbolique, qui évoque le drame d’un pays que j’affectionne tout particulièrement. »
Trois NFT de cette maison virtuelle de l’Ukraine sont mis en vente jusqu’au 6 juin sur le site : le premier représente la façade, le deuxième une chambre et le troisième un espace collectif avec un piano. Reprenant les couleurs du drapeau — bleu et jaune — et une architecture constructiviste, ce bâtiment aurait, dans sa partie basse, des espaces de travail, un auditorium et une bibliothèque et, dans sa partie haute, des appartements.
Le projet de la Cité Internationale Universitaire de Paris fait partie d’une désormais longue lignée de NFT vendus à but caritatif pour l’Ukraine, comme la collection « Musée de la Guerre », une fresque de l’artiste JR et même un simple NFT du drapeau ukrainien qui s’est vendu à près de 7 millions de dollars.