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Après 89 ans d’existence, l’Horloge Parlante disparaîtra en juillet

04 mai 2022
Par Marion Piasecki
Après 89 ans d'existence, l'Horloge Parlante disparaîtra en juillet
©Chuttersnap / Unsplash

Inventée en 1933, l’horloge parlante d’Orange se sera plus en service à partir de juillet. Le nombre d’appels vers ce service a considérablement baissé, car ce dernier est devenu obsolète.

« Après de bons et loyaux services, le service officiel de l’Horloge Parlante d’Orange, accessible depuis tout le territoire national via le 3699, sera arrêté le 1er juillet 2022, » a annoncé l’opérateur Orange le mardi 3 mai.

En cause, « la baisse régulière et significative » du nombre d’appels

Deux raisons sont avancées par Orange pour expliquer l’arrêt de ce service. Tout d’abord, la fin de vie programmée des commutateurs MT20, mis en place dans les années 1980 et indispensables pour le fonctionnement de l’Horloge Parlante. D’autre part, la baisse significative des appels au 3699. « La digitalisation des matériels, la démultiplication des sources pouvant donner l’heure, mobiles, ordinateurs, tablettes, participent inévitablement à cette érosion, » explique Orange.

En effet, il est aujourd’hui facile d’avoir l’heure précise sur son smartphone ou autre appareil connecté, gratuitement. Quant à l’Horloge Parlante, la consulter coûte 1,50 € en plus du prix de l’appel. Il n’est donc pas étonnant que ce service ne soit presque plus utilisé.

Un énorme succès lors de sa mise en service en 1933

Ernest Esclangon, astronome et directeur de l’Observatoire de Paris, eut l’idée de créer l’Horloge Parlante car il ne supportait pas que ses équipes soient sans cesse appelées pour donner l’heure. C’est devenu le tout premier service de diffusion automatisé de l’heure par téléphone dans le monde. Depuis, ce concept a été repris dans une dizaine de pays.

Si tant de pays ont emboîté le pas après la France, c’est parce que le succès de l’Horloge Parlante a été immédiat. Le jour de sa mise en service, le 14 février 1933, plus de 140 000 appels ont été passés. Un succès tel, que seulement 20 000 personnes ont pu obtenir une réponse.

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Article rédigé par
Marion Piasecki
Marion Piasecki
Journaliste