Après avoir analysé une cinquantaine de titres, une étude britannique a publié son top 20 des jeux les plus addictifs.
Le jeu vidéo a longtemps eu une image négative. Il était associé à des situations stéréotypées où on retrouve des adolescents scotchés pendant des heures devant des jeux qui, pour beaucoup, font la promotion de la violence ou de la nudité. Aujourd’hui, le gaming et la perception du grand public ont évolué, et il suffit de voir le succès qu’il a en France pour s’en rendre compte.
Rocket League et Call of Duty dans le top 5
Une nouvelle étude menée la Private Rehab Clinic au Royaume-Uni a justement tenté de déterminer quels jeux étaient les plus addictifs pour les gamers. Pour mener à bien ce projet, les scientifiques ont sélectionné une cinquantaine de jeux sur Metacritic, et ont classé ceux qui mentionnaient le plus le mot « addictif » dans les avis afin d’établir un top 20.
Dans l’ordre, le podium est composé de Rocket League, Littlewood, Demigod, Stardew Valley et League of Legends (qui se décline aujourd’hui sur le petit écran). Dans le reste du classement, on retrouve ensuite Frostpunk, Path of Exile, My Time At Portia, Fortnite, PlanetSide 2, Tom Clancy Rainbow Six : Siege, Dota 2, Animal Crossing : New Horizons, The Elder Scrolls V : Skyrim, Fallout 3, Counter Strike : Global Offensive, Call of Duty Black Ops III, Smite, The Sims 4 et Rust.
Selon Martin Preston, fondateur et directeur général de la clinique, « l’une des caractéristiques les plus addictives des jeux est que beaucoup d’entre eux n’ont pas de fin prédéfinie, ce qui est le plus courant dans les jeux MMORPG. Cela signifie que le joueur n’arrive pas à un point où il a terminé chaque défi ou tâche, ce qui met un terme naturel au jeu et lui permet de passer à autre chose. Au lieu de cela, ils sont présentés avec des défis continus et des tâches à surmonter qui les incitent à revenir encore et encore ».
Le trouble du jeu vidéo déjà reconnu comme une maladie
Jouer à des jeux vidéo de manière raisonnable ne pose généralement aucun problème et il a même été reconnu que cette pratique comportait des bienfaits pour la santé mentale et physique. Toutefois, il arrive que certains joueurs aient un rythme de jeu beaucoup trop important. Passer plusieurs heures d’affilée sur un ou plusieurs titres aurait des conséquences majeures sur la vie personnelle et professionnelle du joueur. En 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait conclu que le trouble du jeu vidéo était une maladie.
Selon l’organisation, « le trouble du jeu vidéo est défini comme un comportement lié à la pratique des jeux vidéo ou des jeux numériques, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes ». Plusieurs acteurs s’étaient par ailleurs opposés au fait que le trouble du jeu vidéo soit défini comme une maladie, dont plusieurs groupes commerciaux ayant évoqué des études contradictoires.