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Ce minuscule serpent robot magnétique pourrait améliorer les examens des poumons

08 avril 2022
Par Marion Piasecki
Le robot serait suffisamment fin et souple pour naviguer dans l'arbre bronchique.
Le robot serait suffisamment fin et souple pour naviguer dans l'arbre bronchique. ©Université de Leeds

Un cathéter magnétique développé par des scientifiques de l’université de Leeds pourrait se déplacer dans le système respiratoire pour détecter les cellules cancéreuses.

Ce nouveau type de robot a pour but d’améliorer les bronchoscopies en naviguant de manière autonome même les plus petites ramifications de l’arbre bronchique, d’habitude difficiles d’accès pour les médecins.

Miniaturisation, flexibilité et autonomie

Cette innovation, publiée dans le journal Soft Robotics fin mars, est faite pour être utilisée lors de bronchoscopies. Actuellement, cet examen fait sous anesthésie locale consiste à passer une sorte de tube — le bronchoscope — par le nez ou par la bouche afin d’observer le système respiratoire, détecter des lésions et faire des prélèvements, par exemple pour diagnostiquer un cancer.

Le robot est constitué de cathéters de 2 millimètres de diamètre et 8 millimètres de longueur, fabriqués dans un matériau élastomère souple contenant des particules magnétiques. Ces dernières sont importantes puisqu’elles permettent au robot de se déplacer. En effet, à l’extérieur, deux bras robotiques munies d’aimants auront pour rôle de guider ce robot dans les poumons. L’itinéraire sera déterminé à partir d’analyses préopératoires du patient. Une modélisation du système respiratoire étant programmée dans ce dispositif, le robot saura s’adapter à l’anatomie du patient de manière autonome et le médecin n’aura pas à effectuer cette opération délicate.

Ce système rendrait donc la manipulation plus facile, précise et autonome que pour une bronchoscopie classique.

Un robot qui pourrait servir à d’autres examens

Pour l’instant, ce robot n’a été testé que sur une réplique de l’arbre bronchique. Les résultats de cette étude sont déjà encourageants : le suivi est 50% plus précis et le temps de contact avec des obstacles est réduit de moitié.

Bien que les tests se concentrent sur la bronchoscopie, les scientifiques à l’origine de ce robot estiment que cela pourrait être utilisé pour d’autres examens du même type. En effet, à l’heure actuelle, les endoscopies peuvent être invasives pour le patient, jusqu’à nécessiter une incision selon la partie du corps à observer. Ils espèrent que ce robot pourra régler le problème.

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Article rédigé par
Marion Piasecki
Marion Piasecki
Journaliste
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