Vous avez envie d’un peu de verdure dans votre appartement, mais vous n’avez pas la main verte ? Vous cuisinez et rêvez d’avoir toujours des herbes aromatiques fraîches à portée de main ? Si c’est le cas, il y a des chances qu’un potager d’intérieur vous séduise.
Le concept de potager d’intérieur consiste à faciliter la culture d’herbes aromatiques, de petits fruits et légumes, voire de fleurs (comestibles ou non)… à l’intérieur, donc. Ces appareils s’adaptent à tous les intérieurs, même si on dispose de peu d’espace, avec la promesse d’un résultat garanti y compris si on n’a pas la main verte. On peut ainsi cultiver, quelle que soit la saison. Ces jardinets d’intérieur permettent aussi de mieux maîtriser ce que l’on consomme, puisqu’on l’a fait pousser soi-même. Les fabricants veillent d’ailleurs à l’origine des graines fournies, souvent bio, garanties sans pesticide et sans OGM, parfois d’origine française.
Certaines start-up de la French Tech s’en sont fait une spécialité, telles que Véritable ou Prêt à pousser. Les fabricants d’électroménager s’y intéressent également de plus en plus. Par exemple, Bosch commercialise un potager baptisé Smart Grow, de même que le Groupe Seb avec les jardins Click & Grow de sa marque Emsa.
Des apports de lumière optimisés
Ces appareils plus ou moins compacts se présentent sous la forme de jardinières high-tech. Pour se développer dans les meilleures conditions, les plantes ont besoin de lumière. Or, il n’est pas toujours facile de trouver la place adéquate dans un intérieur pour qu’elles profitent des conditions d’éclairage idéales. Les potagers d’intérieur sont donc dotés de rampes de LED spécifiquement étudiées pour optimiser les apports en lumière des plantations.
Elles simulent même les cycles de jour et de nuit. On peut ainsi installer son jardinet n’importe où, même dans un coin peu éclairé, directement sur le plan de travail de sa cuisine par exemple. Le potager Smart de Véritable, par exemple, adapte automatiquement l’intensité de l’éclairage en fonction de la luminosité de la pièce. Dans le cas du Lilo Connect de Prêt à pousser, l’éclairage peut être personnalisé (via une application) en fonction de la plante et du rythme de vie de l’utilisateur, pour ne pas le gêner.
Une gestion automatique de l’arrosage
L’arrosage est un autre point délicat : il faut arroser suffisamment, mais pas trop. Les jardins d’intérieur garantissent justement le bon apport en eau, puisque la plante puise directement ce dont elle a besoin. Chaque plant repose dans un substrat qui lui apporte les nutriments nécessaires et « flotte » au-dessus de l’eau, dans laquelle il boit à l’envi. Il suffit de remplir le grand réservoir pour être tranquille pendant plusieurs semaines. Lorsque le réservoir est vide, certains de ces appareils en avertissent l’utilisateur, soit sur l’application si le potager est connecté, soit par un clignotement des LED.
Des cultures toutes prêtes
Les fabricants proposent des dizaines et des dizaines de variétés de plantes, parmi lesquelles des espèces comestibles très originales qu’on ne trouve pas facilement dans le commerce. Moutarde Metis, pimprenelle, basilic pourpre ou livèche ont de quoi faire saliver les amateurs de cuisine. Et c’est tout l’intérêt : on a des herbes aromatiques sous la main, on ne peut plus fraîches puisqu’on les cueille quand on en a besoin.
Les potagers d’intérieur fonctionnent avec des capsules, des lingots ou de petits blocs à placer directement dans les pots ou emplacements prévus à cet effet. Ceux-ci contiennent les graines, ainsi que la terre et les nutriments. Cela permet de récolter sa propre production pendant quatre à six mois, à l’issue desquels les plants peuvent être replantés dans un jardin (ils sont également compostables et biodégradables).
Des modèles connectés
Certains de ces potagers d’intérieur sont connectés, ce qui facilite la gestion des plantes. L’application envoie des alertes – par exemple lorsqu’il faut recharger le réservoir d’eau –, permet de personnaliser ou planifier certains paramètres (comme l’éclairage), ou fournit des conseils sur le moment idéal pour commencer à récolter selon la variété de plantes. Certains, comme Véritable, proposent même des recettes pour profiter des plantes comestibles que l’on fait pousser.
Vers plus de modularité et des versions XXL
Les plus petits modèles proposent de faire pousser une seule plante, à l’instar du Nano Garden de Prêt à pousser. Les plus imposants permettent de cultiver plus d’une dizaine de plantes. Les fabricants veillent à ce que leurs potagers d’intérieur soient à la fois esthétiques et évolutifs. Par exemple, le Modulo de Prêt à pousser peut être agencé selon les besoins et les envies en déplaçant les pots et il est possible d’en ajouter.
Ces potagers d’intérieur, initialement destinés aux urbains en mal d’espace et de verdure, ont aussi tendance à devenir de plus en plus imposants, dans l’idée de pouvoir satisfaire aux besoins des familles. Lors du dernier CES de Las Vegas, par exemple, Prêt à pousser a dévoilé Multo, présenté comme un potager nourricier qui adopte la forme d’un petit meuble. C’est un peu l’idée aussi de l’étonnant potager connecté vertical et cylindrique Home Potager, qui existe en différentes versions, dont un modèle 18 plants.
Pour répondre à cette quête croissante des consommateurs consistant à mieux maîtriser ce qu’ils mettent dans leurs assiettes, certains fabricants d’électroménagers se sont également laissés séduire par l’idée, en présentant des concepts de meubles ou tiroirs de pousse (on parle de « vertical farming ») pour cultiver des salades ou des légumes directement dans la cuisine. Par exemple, en rachetant la start-up Agrilution, Miele a récemment présenté PlantCube, une sorte de potager encastrable. LG a déjà développé aussi plusieurs appareils de ce type, dont le récent Tiiun. La Grangette a adopté la même orientation avec son potager présenté sous forme de meuble à tiroirs coulissants.