Des artistes de renoms aux talents émergents de la scène photographique, L’Éclaireur a sélectionné plusieurs expositions à découvrir à Paris durant l’automne.
1 Edward Weston, modernité révélée, à la MEP
À l’automne, la MEP propose de découvrir l’exhibition Modernité révélée ; une rétrospective imaginée autour du travail de l’artiste américain, Edward Weston.
L’exposition interroge l’évolution de son travail notamment son passage du style pictorialiste à un graphisme radical. À travers une centaine de tirages – regroupant autant les natures mortes que les nus et les portraits d’intimes – la MEP retrace donc la carrière du photographe, sous le prisme de l’épuration, tout en mettant en parallèle ses œuvres phares avec celles d’autres artistes adeptes du genre. Avec cette exposition, la MEP entend rendre hommage à l’une des figures majeures de la photographie moderne. Modernité révélée est à retrouver à partir du 15 octobre 2025 à la MEP.
Simultanément, la MEP accueillera également une exposition centrée sur le photographe Tyler Mitchell, intitulée Wish This Was Real. Entre autodétermination et beauté du quotidien, cette large rétrospective — la première en France autour de l’artiste — se concentrera sur les thèmes favoris du photographe. Une véritable ode à la dignité qu’a toujours souhaité souligner le créateur américain à travers son travail.
Edward Weston, modernité révélée ainsi que Tyler Mitchell, I Wish This Was Real, du 15 octobre 2025 au 25 janvier 2026, à la MEP, à Paris.
2 Luc Delahaye, le bruit du monde, au Jeu de Paume
Le 10 octobre, le Jeu de Paume propose de revenir sur la carrière du photo-reporter, Luc Delahaye. Photographe pour la célèbre agence Magnum, l’artiste fait partie de cette génération qui a lié à la forme documentaire celle de l’art. Après avoir présenté son travail à travers la presse, l’artiste a préféré, dans les années 2000, les murs des galeries afin de partager son univers en grand format.
Cette rétrospective sera l’occasion de revenir sur les grands enjeux contemporains et le désordre du monde. De la guerre d’Irak à celle en Ukraine, de Haïti à la Libye, Luc Delahaye est, en effet, allé sur le front et a posé son regard sur les grands conflits de ces 25 dernières années. Désormais, ce sont les visiteurs du Jeu de Paume qui pourront se faire les témoins de notre monde.
Luc Delahaye, le bruit du monde du 10 octobre 2025 au 4 janvier 2026, au Jeu de Paume, à Paris.
3 Polaraki : mille polaroids d’Araki Nobuyoshi, au Musée Guimet
Depuis le 1er octobre, le musée Guimet accueille une rétrospective dédiée au photographe Araki Nobuyoshi et son travail sur polaroid. Réalisées entre 1997 et 2024, les photographies présentées durant l’exposition reflètent ainsi l’usage frénétique, quotidien, voire même érotique de cette technique par l’artiste.
906 polaroids sont réunis dans l’exposition. Tous sont issus du fonds photographique de Stéphane André qui a fait don d’une partie de sa collection au musée.
Polaraki : mille polaroids d’Araki Nobuyoshi du 1er octobre 2025 au 12 janvier 2025, au Musée Guimet, à Paris.
4 Deuil blanc de Flore Prebay, à la Fisheye Gallery
Du 16 octobre au 30 novembre 2025, la Fisheye Gallery accueille Deuil blanc dédiée au travail de Flore Prebay. Dans cette exposition, la photographe questionne le deuil avant le deuil, inspiré par la maladie de sa mère. En capturant les volcans et les glaciers islandais, l’artiste entend questionner le temps qui passe ainsi que la mémoire fragile. Pour l’occasion, Flore Prebay a travaillé au moyen de deux techniques : le tirage sur papier et l’aquarelle, rendant son travail aussi beau qu’unique.
Deuil blanc de Flore Prebay du 16 octobre au 30 novembre 2025, à la Fisheye Gallery, à Paris.
5 Dans le creux des images de Guénaëlle de Carbonnières, au musée des Arts Décoratifs
Dès le 29 octobre 2025, le musée des Arts Décoratifs met en lumière le travail de Guénaëlle de Carbonnières. Dans le Cabinet des Dessins, Papiers peints et Photographies, la photographe expose son œuvre autour de la mémoire collective en proposant une plongée archéologique et architecturale afin de révéler tous les secrets du musée. À l’image d’un chantier de fouilles, la photographe nous plonge dans le fonds photographique du MAD afin d’illustrer son amour pour le patrimoine et l’architecture.
Dans le creux des images de Guénaëlle de Carbonnières, du 29 octobre 2025 au 1er février 2026 au musée des Arts Décoratifs, à Paris.
6 Le Festival Planches Contact, dont la Fnac est partenaire
Le Festival Planches Contact se tient du 18 octobre 2025 au 4 janvier 2026 avec une session inaugurale les 24, 25 et 26 octobre 2025. Pour sa 16e édition, le festival dédié au 8e art qui se déroule en plein cœur de Deauville propose divers événements liés à sa nouvelle thématique : l’intimité.
Parmi eux, des lectures de portfolio permettant aux photographes émergents ou confirmés de faire découvrir leur travail, des rencontres, notamment celle avec le photographe Lin Zhipeng aka no.223, avec Arno Rafael Minkkinen ou encore Serge Tisseron. Planches Contact propose également des expositions itinérantes, des performances mais aussi un cabaret spectacle avec La sirène à Barbe et DJ Corrine. Un hommage à Marie-Laure Decker sera également organisé ainsi que des workshops tout au long de l’édition.
La Fnac, partenaire historique du Festival Planches Contact, s’engagera pour le Prix de la Jeune Création Photographique, anciennement connu sous le nom de Tremplin Jeunes Talents. Cette année, le prix s’adresse aux artistes entre 18 et 35 ans dans le but d’affirmer le soutien à la création et aux jeunes photographes dans leur parcours professionnel. En plus d’une exposition au festival InCadaqués, le lauréat du Prix du Jury se verra récompensé, cette année, d’une résidence à la Villa Pérochon, Centre d’art Contemporain Photographique à Niort.
Festival Planches Contact, du 18 octobre 2025 au 4 janvier 2026, à Deauville.
7 L’œil de Corbeau, à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
Du 23 octobre 2025 au 31 janvier 2026, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé propose de découvrir le travail de Roger Corbeau sur les plateaux de cinéma. Grâce à son objectif, le photographe, adepte du noir et blanc a capturé les coulisses des plus grands films et sondé l’intimité de ses artistes.
En 50 ans de carrière, Roger Corbeau est devenu le portraitiste des plus grandes stars de cinéma de Brigitte Bardot à Faye Dunaway en passant par Jodie Foster et Louis de Funès. Réalisée grâce au fonds photographique de l’artiste, l’exposition L’œil de Corbeau permet de replonger dans les plus grandes années du 7e art. À travers son regard, c’est tout un pan de l’histoire du cinéma (entre 1930 et 1980) qui renaît grâce à cette exhibition passionnante dans laquelle les visiteurs pourront découvrir des portraits aussi beaux qu’emblématiques de la photographie de plateaux.
L’œil de Corbeau, du 23 octobre au 31 janvier 2016, à la Fondation Jérôme Seydoux- Pathé, à Paris.
8 Paris Photo
La foire internationale consacrée à la photographie et à l’image est de retour du 13 au 16 novembre 2025, au Grand Palais, à Paris. Pour sa 28e édition, ce rendez-vous annuel et immanquable rassemblera artistes et galeries, maisons d’édition, mais aussi les acteurs et actrices émergents du secteur.
Organisé autour du secteur Principal, de Voices, d’Émergence, du secteur Digital et du secteur de l’Édition, Paris Photo mettra également le travail des femmes photographes, notamment grâce au programme Elles x Paris Photo avec pour thème le lien entre figure (souvent féminine) et décor.
Événement incontournable de l’automne, Paris Photo célèbre le 8e art de façon inédite.
Paris Photo du 13 au 16 novembre 2025, au Grand Palais, à Paris.