En collaboration avec la startup française Medical Intelligence Service, Sanofi travaille sur un outil pour accélérer le diagnostic des patients atteints de ces maladies.
Au nombre d’environ 7 000, les maladies rares touchent plus de 3 millions de Français selon le ministère des Solidarités et de la Santé. Elles sont susceptibles de prendre du temps avant d’être diagnostiquées, ce qui augmente leur risque d’aggravation. Pour pallier ce problème, Sanofi vient de s’associer à la startup française Medical Intelligence Service (MIS). L’objectif de ces deux entreprises est de développer une intelligence artificielle (IA) afin d’accélérer le diagnostic des patients atteints de telles maladies.
La solution proposée : AccelRare. Elle s’appuie sur l’outil Medvir de MIS, qui allie une base de données unique à un algorithme d’IA. L’équipe Digital Innovation et les équipes médicales de Sanofi prévoient de tester la pertinence de cette solution d’IA avec des experts en maladie rares cette année. En se basant sur des cas cliniques réels et sur 270 maladies prises en charge, elles espèrent « ajuster le degré de pondération et de sélectivité des différents symptômes renseignés pour s’assurer que l’outil pose le bon pré-diagnostic ».
Une solution de diagnostic disponible en 2022
Après cette phase de test, Sanofi et MIS souhaitent rendre AccelRare disponible aux professionnels de santé (médecins généralistes, pédiatres et spécialistes de ville) sur Internet. Accessible en français et en anglais, il sera accompagné d’un « lexique de symptômes adapté au vocabulaire des patients ». Les médecins et autres professionnels de santé pourront alors saisir les symptômes et les signes cliniques du patient dans l’outil, avec l’algorithme qui indiquera la présence ou non d’un risque significatif de maladies rares. Il livre par la suite une liste des maladies rares associées aux symptômes décrits, ainsi que des informations sur celles-ci et les coordonnées du centre expert labellisé le plus proche.
Cela permettra aux professionnels de santé de décider d’adresser leurs patients vers un centre adapté à leur situation et qui pourra confirmer le pré-diagnostic. Une fois la maladie confirmée, ce dernier cherchera à freiner l’évolution de la maladie et à améliorer la qualité de vie du patient avec une prise en organisant une « prise en charge thérapeutique, paramédicale et sociale » et un suivi régulier.
