CaraMail tente de revenir sur le segment du chat par le biais d’une nouvelle application. Baptisée CaraChat, elle se présente néanmoins comme un service de messagerie instantanée des plus classiques.
Il y a vingt ans tout ronds, Caramail, ce service mêlant chat et email, naissait en France. Après quelques années de popularité indiscutable en France, puis un rachat par Lycos en 2000, il est rapidement tombé dans l’oubli, cédant sa place à une nouvelle génération de messageries incarnée notamment par MSN. Pourtant, la marque existe toujours, puisqu’elle a été rachetée par United Internet en 2009. La firme allemande a choisi de relancer la machine avec le lancement d’un chat GMX CaraMail sur mobile.
C’est donc un CaraChat, décliné sur les smartphones Android et iOS, qui fait aujourd’hui ses débuts. Est-ce le retour des chats publics qui ont fait les beaux jours de Caramail ? Pas tout à fait, car comme son nom ne l’indique pas, l’application est en réalité une messagerie instantanée, « qui permet d’échanger des SMS, des images et des vidéos lors de discussions individuelles et groupées », avec notifications push et verrouillage par code. Ce service, similaire aux autres messageries instantanées du moment, tel WhatsApp ou Viber, est proposé sous la forme d’une app dédiée, mais aussi accessible depuis l’app GMX CaraMail dédiée quant à elle aux emails. Pas facile donc de se démarquer pour un tel outil, même s’il emprunte à un titre tel qu’iMessage sur iOS sa capacité à envoyer des messages sous la forme de SMS aux contacts ne disposant pas de l’application sur leur téléphone.
Le PDG de GMX CaraMail, Jan Oetjen, tente pour sa part de convaincre en misant sur la sécurisation des données échangées par le biais de son service : « Avec nos services de messagerie à la pointe de la technologie qui offrent des fonctions sécurisées de chiffrement de bout en bout, GMX CaraMail constitue une vraie alternative européenne aux principaux acteurs américains du marché. Tous les serveurs utilisés par GMX CaraMail se trouvent dans des centres de données hautement sécurisés en Europe, soumis à la réglementation européenne sur la protection des données ». Face à lui, WhatsApp recense, depuis l’été dernier, plus d’un milliard d’utilisateurs actifs quotidiens.