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La fille de Jacques Brel confie à Warner Music la gestion du répertoire de son père

01 février 2022
Par Félix Tardieu
Jacques Brel sur le plateau de l'émission télé Domino (sur la chaîne néerlandaise KRO) en mars 1962
Jacques Brel sur le plateau de l'émission télé Domino (sur la chaîne néerlandaise KRO) en mars 1962 ©Dutch National Archives / Wikimedia commons

France Brel, la fille du célèbre chanteur belge, a signé un accord avec la société d’édition musicale Warner Chappell Music pour administrer le répertoire de l’artiste, mais en conserve la propriété et les droits.

Jusqu’à présent seule gestionnaire de l’oeuvre de son père, France Brel – par ailleurs directrice des Éditions Jacques Brel et de la Fondation qui porte son nom – a annoncé avoir signé un accord avec une filiale Warner Music pour l’administration des chansons de Jacques Brel. Warner music, qui co-administrait jusqu’à présent seize titres emblématiques du chanteur belge – dont Ne me quitte pas, sans doute la plus célèbre d’entre toutes – se voit à présent confier pas moins de 130 titres de Jacques Brel, dont de célèbres morceaux tels qu’Amsterdam et Quand on n’a que l’amour. Contrairement aux cas de David Bowie, Bob Dylan ou Bruce Springteen, dont les catalogues musicaux se sont vendus pour des sommes astronomiques, le présent accord (dont le montant est tenu secret) prévoit seulement la gestion des morceaux de Brel, notamment en regard des demandes de plus en plus nombreuses d’adaptation ou d’utilisation, devenues ingérables pour l’ayant-droit du chanteur. 

« Je ne pourrai jamais vendre le catalogue de mon père, (…) c’est un partenariat, pour bénéficier du réseau mondial de Warner », a ajouté France Brel auprès de l’AFP. Interrogée par Le Parisien, celle-ci explique que les demandes d’utilisation des chansons de son père continuent d’affluer – entre 350 et 400 chaque année (synchronisations pour des films et séries, reproductions graphiques, traductions, etc.) Avec l’aide de la Warner, il s’agira entre autres de revoir certains contrats d’exploitation et de s’assurer de la collecte des droits à travers le monde. France Brel reste néanmoins la seule décisionnaire pour valider ou non les utilisations des chansons de son père, décédé en 1978. Pour l’instant, France Brel n’envisage pas de céder le catalogue du « Grand Jacques » : ce serait « vendre son âme au diable », confie-t-elle au Parisien. D’autres ont visiblement eu moins de scrupules…

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Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste
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