Fresque naturaliste aux accents de grand spectacle, Yellowstone, nature extrême revient ce mardi 30 décembre sur Arte. Que vaut vraiment ce voyage au pays des grands prédateurs ? Tour d’horizon des avis de la presse.
Diffusée à l’origine en 2019, la série documentaire Yellowstone, nature extrême est de retour ce mardi 30 décembre sur Arte avec ses deux épisodes de 80 minutes programmés à partir de 20h55. Réalisée par Thomas Winston, elle est également disponible en replay sur arte.tv. Tournée durant deux ans au cœur du parc de Yellowstone, elle propose une immersion dans l’un des écosystèmes les plus emblématiques et les plus rudes de la planète.
L’œuvre s’attache à montrer la vie animale au fil des saisons dans un territoire de près de 9 000 km2. L’hiver, qui occupe une large part du récit, impose sa loi aux lynx, loups, bisons, hermines ou renards, contraints de lutter pour survivre sous la neige. Le printemps ouvre ensuite le temps des naissances et des parades nuptiales. Caméras thermiques, drones et ralentis permettent de saisir scènes de chasse, rituels et interactions.
Une fresque spectaculaire
Globalement, le programme a été salué pour sa puissance visuelle. TV Magazine évoque « une série documentaire [qui] emprunte les codes du film hollywoodien pour raconter les prédateurs. Magnifique et sauvage ». Le journal souligne « la musique d’orchestre, l’intensité dramatique […] et l’incomparable beauté des images ». Les séquences de chasse du lynx ou du renard sont décrites comme « spectaculaires ».

Le Monde insiste, lui aussi, sur la force visuelle de l’ensemble. Le quotidien souligne la manière dont le documentaire met en scène « la loi du plus fort » tout en rappelant le rôle décisif des politiques de protection, notamment la réintroduction du loup en 1995.
Une narration parfois trop lissée
Cette dramaturgie assumée constitue aussi l’un des points de débat. Télérama, dans un article publié en 2024, salue certes « des images époustouflantes de beauté », mais relève une mise en récit très (trop) appuyée. Les trajectoires sont « contées comme un feuilleton », avec des « cliffhangers » qui transforment la nature en théâtre. Le magazine pointe une vision « enjôleuse », où sont absents « le tourisme (deux millions de visiteurs par an, tout de même…), le braconnage ou les effets du réchauffement climatique ».