Nvidia étend les restrictions horaires à l’ensemble de ses abonnés, après une tolérance d’un an envers ses premiers clients.
En fin d’année dernière, Nvidia repensait la grille tarifaire de son service de cloud gaming GeForce NOW. Tous les nouveaux abonnés à compter du 1er janvier 2025 se voyaient imposer une limite de temps de jeu mensuel de 100 heures. Le 1er janvier 2026, cette mesure sera étendue à l’ensemble des personnes utilisant le service, nous apprend la FAQ actualisée du service. Exception faite des membres « Fondateurs », qui seraient abonnés depuis avant le 17 mars 2021.
Du temps de jeu supplémentaire disponible à l’achat
La foire aux questions du service de streaming détaille le fonctionnement de cette limite mensuelle. En clair, tous les abonnés aux formules Performance ou Ultimate seront désormais astreints à une limite de temps de jeu de 100 heures par mois. Dans l’éventualité où un abonné ne consommerait pas tout son crédit, jusqu’à 15 heures peuvent être transférées sur le mois suivant (soit jusqu’à 115 heures au maximum).
Si jamais ce temps de jeu était insuffisant, Nvidia commercialise dorénavant des packs de 15 heures de temps de jeu pour 2,99 € à 5,99 € en fonction de la formule d’abonnement sélectionnée. Les membres de la formule Ultimate (21,99 € par mois) paient plus cher en raison des caractéristiques techniques plus avancées du service.
Il est à noter que, si la limite de 100 heures mensuelles peut faire peur, cela correspond à un peu plus de trois heures de jeu par jour tous les jours. Il va sans dire que seuls les joueurs et les joueuses les plus acharné·es épuiseront leurs crédits. D’après Nvidia, lors de l’introduction de cette limite l’an dernier, seuls 6 % de ses abonnés d’alors dépassaient les 100 heures de jeu par mois.
Pourquoi Nvidia impose-t-elle une limite de temps de jeu ?
Il faut maintenant se demander pour quelle raison Nvidia impose une telle limite qui, de son propre aveu, ne fera passer qu’environ 6% de ses abonné·es à la caisse. Bien évidemment, la marque n’en dit rien. On devine néanmoins que l’idée est d’économiser de la bande passante et des ressources serveur pour une entreprise de moins en moins intéressée par le jeu vidéo et de plus en plus captivée par l’intelligence artificielle.
Cela vous aura peut-être échappé : Nvidia n’est plus que l’entreprise qui fabrique les cartes graphiques des ordinateurs de jeu. La firme américaine s’est imposée comme le premier fournisseur de GPU à destination des serveurs d’IA – au point d’être aujourd’hui l’entreprise la plus valorisée au monde, à presque 4 billions d’euros. C’est plus qu’Apple, Microsoft ou Google.
La limite de temps de jeu mensuelle arrive également dans un contexte de forte tension dans le monde des composants pour PC. À cause de l’IA, le prix des barrettes de mémoire vive s’envole et va faire exploser le coût de nombreux appareils tech en 2026. Dans un monde où s’offrir 32 Go de RAM revient plus cher que de s’acheter une PlayStation 5, le cloud gaming sonne pour certain·es comme une alternative intéressante. Nvidia prend les devants et normalise le fait de devoir payer son temps de jeu.